« Si les politiciens ne changent pas, il est difficile pour nous d’évoluer. » C’est un regard franc que pose Ritvik Neerbun sur le fonctionnement de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC) et de ses employés. La radiotélévion nationale était au centre des discussions, le mardi 10 novembre à l’université de Maurice. Cela dans le cadre du troisième forum débat organisé par le Media Trust.

Le réalisateur estime toutefois qu’au lieu de chercher ailleurs celui qui succédera à Pritam Parmessur, c’est entre les murs des studios et plateaux du Réduit que l’on aurait dû d’abord chercher. Les employés connaissent la maison, comment elle fonctionne, dans quel état elle est et comment elle en est arrivée là. « Je ne crois pas, avance Ritvik Neerbun, qu’on aurait fait pire que ce qui a été fait jusqu’à maintenant. »

Les compétences « sont rares », estime son collègue Ashok Beeharry, pour trouver le directeur général « capable de mener le service public à bon port ». Quelqu’un qui aurait, poursuit le Chief Editor, « cette volonté de se soustraire à l’influence politique » et pourrait « ré-imaginer la MBC ».

Car comme l’a rappelé Christina Chan-Meetoo, la radiotélévision nationale est « essentiellement de service public ». En cela, sa mission n’est pas de « faire du journalisme d’Etat ». Certes, il y a un problème de sureffectif, avance la chargée de cours, mais la MBC comprend aussi du personnel qualifié, compétent mais « pas écouté », sans doute « sous-utilisé », voire « mis au placard ».

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