Les requins les ont poussés à venir s’entraîner dans le lagon de Vieux-Grand-Port. Une dizaine de soldats français du 2e Régiment de parachutistes d’infanterie de Marine (2e RPIMa) basé à La Réunion, et qui font partie des Forces armées dans la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI), étaient dans le ciel mauricien ce mercredi 12 décembre pour un exercice d’infiltration. Dix parachutistes ont sauté avec deux embarcations et des bidons d’essence d’un Transall de l’armée de l’air française.

Seul régiment de parachutistes hors de France et issu du 5e Bataillon de Parachutistes de l’Infanterie coloniale formé pour l’Indochine, il a été créé en 1947 par des volontaires vétérans du Special Air Service (SAS) britannique et du Groupement autonome Ponchardier. Présent dans des zones de conflits en Indochine, en Afrique du Nord, aux Comores et au Rwanda, il a été basé en Algérie puis à Madagascar avant de poser, il y a quarante-cinq ans, ses bagages à l’île sœur.

Le 2e RPIMa a souvent été appelé à entraîner les commandos mauriciens du Groupe d’intervention de la police mauricienne (GIPM) basés aux casernes de la Special Mobile Force (SMF) et les membres du Marine Commandos (MARCOS) de la National Coast Guard (NCG). Ce qui explique la présence des membres du GIPM, du MARCOS et de la NCG à la jetée de Bois-des-Amourettes où une antenne médicalisée avait été mise sur pied.

Seul bémol : un manque de coordination entre la hiérarchie de la police et les services de l’immigration a retardé l’exercice pendant presque deux heures. Le Passport and Immigration Office (PIO) a voulu contrôler l’identité des paras et vérifier leurs armes. De l’autre, un catamaran privé se trouvait en plein dans la zone d’un rayon de largage de 5 kilomètres.

Facebook Comments