Tous les ans, les kanwar de grande taille retiennent l’attention. Depuis quelques années, il en va de même pour les constructions de taille bien plus modestes du groupe socioculturel d’Ecroignard.

Les structures sont simples. Toutes tiennent sur une épaule. Les images des kanwarti (pèlerin transportant les kanwar) de cette association, marchant en file indienne vers le lac sacré, ont d’ailleurs marqué les esprits.

Une équipe d’ION News s’est rendue à Ecroignard hier pour rencontrer les kanwarti. Ils ont travaillé jusqu’à tard dans la soirée, apportant les dernières touches à leur construction, cette année, avant de prendre la route.

Depuis quatre ans, le groupe socioculturel d’Ecroignard fabrique des petits kanwar. Des dix du départ, ils passent à 25 cette année, adaptés aux pèlerins de tous âges. L’idée étant de permettre aux fidèles d’accomplir ce rituel tout en ne gênant pas la circulation.

Les constructions prennent, cette année, la forme de trishul, symbole des trois trinités dans l’hindouisme : création, préservation et destruction sur Terre.

Les vingt-cinq kanwar ont été fabriqués en trente jours. Les matériaux utilisés sont le plastique, des pièces de métal, du bois et pour la décoration, des cloches, illumination et des miroirs.

Durant la procession vers le lac sacré, une cinquantaine de personne seront mobilisées qui porteront les kanwar sur l’épaule. Ce pèlerinage est symbole de sacrifice et de dévotion envers le dieu Shiva.

La grande marche vers Grand-Bassin est rythmée par des chants et des prières dédiés au dieu Shiva, accompagnés au son des dholak et des manjira.

Les dévots recueilleront l’eau sacrée du lac. Qu’ils déverseront, au retour, sur le Shiva Linga du temple de leur localité ce vendredi, durant les cérémonies marquant la grande nuit de Shiva. Dans les temples à travers l’île, les fidèles assisteront au Char Pahar ki Pooja, qui durera toute la nuit.

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