Il vient tirer la sonnette d’alarme face à une situation jugée préoccupante. Le Kolektif Drwa Zanfan Morisien (KDZM) se mobilise contre les violences touchant les enfants et l’abus de substances chez les mineurs.

Pourquoi ces deux thématiques pour cette campagne de sensibilisation ? Danny Philippe, de l’association LEAD qui fait partie du collectif, fait remarquer un rajeunissement, depuis 2013, au niveau de la prise de drogues mais aussi du trafic. Or, fait-il remarquer, il n’existe à Maurice ni structure, ni personnel formé pour prendre en charge ces enfants.

Les quelque 6 000 cas rapportés annuellement à la Child Development Unit ne reflètent pas la réalité, souligne Mélanie Vigier de Latour-Bérenger de Pédostop. Et trop souvent, poursuit-elle, la parole de l’enfant n’est pas considérée ou il est renvoyé dans le milieu où il est victime de violence.

La première activité a été l’organisation d’un atelier de travail, la semaine dernière, avec 39 organisations non gouvernementales et autres, dont le National Children’s Council. Celles-ci réclament plus de formation mais pointent aussi du doigt l’inefficacité de la CDU, note Isabelle David-Philippe. Dont les officiers ne sont pas suffisamment formés.

Les ONG souhaitent mettre en place un Child Protection Protocol, indique Angélique de la Hogue, de TIPA. Cela afin d’« améliorer l’efficacité dans la protection des enfants ». Le KDZM lance un appel au ministère du Développement de l’enfant et aux légistes pour une collaboration sur ce manuel de procédures.

Le collectif se dit aussi disposé à collaborer avec le ministère pour la formation et l’échange d’informations de terrain.

Le KDZM prévoit une grande journée de sensibilisation du grand public mais aussi des enfants le 18 novembre. Rendez-vous est donné le 18 novembre, de 10h à 15h au Caudan Waterfront, pour la Journée mondiale des droits de l’enfant.

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