[Vidéo] Le donneur d’organes pourra revenir sur son consentement, rassure Gayan

Qui pourra faire don d’organes ? Qui sera éligible pour en recevoir ? Comment s’exercera le consentement ? Que faire si la famille conteste le choix de la personne ? Y a-t-il des risques de trafic ? Autant de questions qui ont été abordées lors du colloque organisé, ce jeudi 27 août, sur le don d’organes pour le ministère de la Santé. L’occasion pour le panel, qui réunissait notamment des néphrologues (spécialistes des maladies des reins) mais aussi des conseils légaux de l’Etat, de rappeler les dispositions actuelles de la législation mais aussi de discuter des amendements que l’on souhaite y apporter.

En ce moment, seuls les proches d’un patient nécessitant un don d’organes sont considérés pour l’intervention. Et non les proches ou d’autres personnes compatibles avec le candidat à la greffe. Par ailleurs, Maurice n’autorise pour l’heure que la transplantation à partir de personnes vivantes. Or, il faudra tendre vers le don d’organes cadavériques, c’est-à-dire, le prélèvement sur des personnes dont le décès aura été constaté.

Anil Gayan, ministre de la Santé, indique que Maurice compte environ un millier de dialysés. Et que ce chiffre ira en augmentant. Reschad Noordally, néphrologue qui exerce à La Réunion, rappelle que pour ces personnes, seul le don d’organe offrira une alternative pérenne qui permettra d’améliorer la qualité de vie. Mais que pour cela, il faut une loi où chacun est libre de choisir et les sensibilités sont respectées. S’adressant au public, Anil Gayan a assuré que le consentement est essentiel, et que le donneur pourra le révoquer.

Le colloque, organisé à l’hôtel Gold Crest, Quatre-Bornes, a rassemblé des médecins, de hauts cadres du ministère de la Santé, des dignitaires religieux, des proches de personnes dialysées mais aussi des membres du public intéressés par la question du don d’organes. Les avis et commentaires recueillis serviront à mieux cerner les amendements à apporter à la Human Tissue (Removal, Preservation and Transplant) Act, dont toutes les parties ne sont pas en vigueur.