Elle s’appelle Diyah. Elle est en première année du secondaire. Malentendante, cette habitante de Union Park, dans le Sud, ne fréquente cependant pas le collège de son choix. Elle a pourtant obtenu du bons résultats aux examens menant au Primary School Achievement Certificate en 2017. Ses parents ont saisi l’Equal Opportunities Commission à travers la Global Rainbow Foundation.

Le cas sera de nouveau entendu  le 10 septembre. Le ministère de l’Education devra expliquer pourquoi cette jeune fille n’est pas éligible pour un siège au collège France Boyer de la Giroday.

Pourquoi cet établissement au lieu du collège Notre Dame qu’elle fréquente actuellement ? Le climat froid et humide de Curepipe peut endommager ses appareils auditifs, explique Armoogum Parsuramen, président de la Global Rainbow Foundation. Sans compter qu’elle doit prendre deux bus pour s’y rendre.

Certes, Diyah avait obtenu un siège au Mahatma Gandhi SSS de Nouvelle-France. Mais ses parents, tous deux enseignants, l’ont refusé pour des raisons pratiques : l’arrêt de bus où leur fille serait descendue est très éloigné et plutôt isolé. Le problème ne se pose pas si elle utilise les transports publics pour se rendre au collège France Boyer de la Giroday.

De plus, explique Parsuramen, cet établissement accueille déjà six élèves de plus que le quota prescrit pour le Grade 7. S’il y a de la place pour 126 élèves, pourquoi pas un siège supplémentaire pour Diya ? se demande Teyvarajen Ponambalum, l’avoué qui représente la famille.

«Nous croyons fermement que le ministère peut recruter cette fille», estime Teyvarajen Ponambalum, l’avoué pour la famille. Selon qui il y a des «incohérences» dans ce dossier.

Au niveau du ministère de l’Education, on souligne que Diya a obtenu un collège selon les critères établis. Soit en prenant en compte les résultats de l’enfant, le choix des parents et le lieu de résidence. L’EOC ayant été saisie, le ministère ne souhaite toutefois pas commenter plus avant ce cas. Sauf pour préciser qu’il apportera son soutien plein et entier aux travaux des différentes instances qui se penche sur ce dossier.

Du côté de la Global Rainbow Foundation, Armoogum Parsuramen ne compte pas baisser les bras. Si Diya n’obtient pas satisfaction, l’ONG sollicitera des instances internationales.

Contactée, la mère de Diya n’a pas souhaité réagir avant l’audition du 10 septembre. Elle se dit cependant confiante que le ministère proposera une solution.

Diya vit avec une déficience auditive aux deux oreilles suivant une intervention chirurgicale majeure à l’âge de cinq jours.

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