Qu’a fait le célèbre navigateur Matthew Flinders à l’isle de France, le nom que portait l’île Maurice du temps où elle était colonie française ? Le Britannique a soigneusement tenu un journal intime qui fait état de ses activités et rencontres, notamment, durant les presque sept ans qu’il passa sur notre sol. Un exemplaire de ce journal, qui s’étale jusqu’en 1814 – Flinders était alors de retour à Londres –, est désormais rangé dans les rayons de la Bibliothèque nationale.

L’exemplaire est un don de l’Australie qui veut ainsi, à terme, encourager le tourisme culturel et historique, a souligné Jenny Dee, Haut-commissaire de l’Australie, lors du lancement fin août.

Matthew Flinders jette l’ancre à Baie-du-Cap en 1803, un 15 décembre. De retour d’une expédition de cartographie en Australie, le capitaine du Cumberland est forcé d’accoster. Le navire devait être réparé, l’équipage ravitaillé en eau et bois. Peut-être même Matthew Flinders pensait-il obtenir, à cause de ses travaux scientifiques, qu’un autre navire pourrait tous les retourner plus rapidement en Angleterre.

Mais Matthew Flinders ne sait pas que les hostilités ont de nouveau éclaté entre sa patrie et la France. Fait prisonnier par le général Decaen, gouverneur de l’île, Flinders ne quittera l’île qu’au bout de six ans et demi, en 1810. Il y fait de nombreuses rencontres parmi les propriétaires terriens de l’époque, d’autant qu’à la mi-août 1805, le Britannique sera envoyé au Refuge, la maison de campagne de Mme d’Arifat.

Le navigateur et cartographe se lie d’amitié notamment avec Thomas Pitot, commerçant de son état et aussi secrétaire d’une société littéraire.

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