Pourquoi les photos des citoyens sont-elles toujours conservées dans la base de données centralisées ? C’est la question que se pose Lalit. Pour qui le jugement de la Cour suprême dans le procès intenté par Rajah Madhewoo est clair sur ce point : empreintes et photos fournissent les données biométriques. Et à ce titre, les clichés auraient également dus être détruits.

Le parti de gauche interpelle le ministre Roshi Bhadain sur une dizaine de points concernant la nouvelle carte d’identité, estimant que la réponse d’Etienne Sinatambou à l’Assemblée générale contient des imprécisions, des contradictions, voire des manquements. La question de la propriété de la carte d’identité, par exemple, est problématique, explique Lindsey Collen. Selon Sinatambou, elle appartient au citoyen et non à l’Etat. Or, poursuit Collen, celui-ci peut la désactiver à sa guise ; des institutions peuvent faire lire la carte tandis que son détenteur n’est même pas au courant de ce qu’elle contient… Et si, comme l’a indiqué Sinatambou, c’est un délit que d’être en possession de la carte d’identité d’une autre personne, comment feront les personnes âgées qui se reposent sur une tierce personne pour toucher leur pension ?

Lalit demande également au ministre des Télécommunications, de l’Information et de l’Innovation s’il compte amender la législation. Celle-ci autorise toujours l’accès de la base de données au Commissaire de police, précise Lindsey Collen, et comprend toujours des pénalités pour ceux qui ne possèdent pas de carte d’identité.

Le parti politique suggère, par ailleurs, la mise sur pied d’une commission d’enquête sur l’allocation du contrat à la Singapore Cooperation Enterprise pour Rs 1,2 milliard.

Photo : Rada Kistnasamy, Lindsey Collen, Alain Ah-Vee et Ram Seegobin de Lalit.

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