Ces hommes ne font pas la queue pour s’acheter des boulettes. Ils viennent s’approvisionner en doses d’héroïne. Cela fait des semaines qu’un réseau de trafiquants de drogue dirigé par un groupe de Mauriciens et de Rodriguais utilise cette plateforme située au fin fond de la rue Alfred Bernard, à Roche-Bois, pour mener à bien ses activités.

Cette rue se termine sur un no man’s land où des squatters ont élu domicile en attendant que le gouvernement daigne leur offrir un logement social. Bon gré, mal gré, ils doivent composer avec les dealers et autres toxicomanes qui viennent se shooter sur les berges de la rivière Terre-Rouge, la police n’étant pas souvent visible sur place.

La rue Alfred Bernard est située en parallèle de l’autoroute du Nord reliant Port-Louis à Grand-Baie. Accessible depuis le rond-point de Baie-du-Tombeau, à partir de la route Cocoterie, elle est cependant «barrée» par des guetteurs qui redirigent le trafic vers Karo Kalyptis, sous prétextes que des travaux sont en cours.

Ces hommes contrôlent le flot de véhicules se rendant à la zone de vente, leur rôle étant aussi d’alerter les trafiquants de toute intervention policière. Les caïds semblent être parfaitement au courant qu’une opération pour les prendre en flagrant délit de vente de stupéfiants ne peut se faire que si des agents interviennent à partir de l’autoroute ou en empruntant le lit de la rivière Terre-Rouge.

Sur cette vidéo, vous pouvez apercevoir au moins 25 personnes se déplaçant à moto et en voiture près de la plateforme installée sur l’accès principal menant au no man’s land prénommé «cité zenfan bord la rivière». Aux Casernes centrales, on explique être «au courant de cette situation».

Note : Le terme «junkies» a été remplacé par «toxicomanes».

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