Aucun des quelque 30 000 clients de la Bramer Bank ne perdra « enn sou », a assuré le ministre des Finances. « Zot tou zot larzan safe », a-t-il insisté lors de la conférence de presse qu’il a animée, ce vendredi soir. Vishnu Lutchmeenaraidoo vient ainsi rassurer les clients qui, depuis l’annonce de la révocation du permis d’opérer de cette banque, ne savaient ce qu’il leur adviendrait. Aucune transaction n’étant autorisée.

« C’est une crise nationale », souligne le ministre. Pour que les clients puissent de nouveau avoir accès à leurs comptes, le gouvernement « a demandé à la SBM de prendre le contrôle de la Bramer ». a-t-il ajouté. Le board of directors de la Banque de Maurice tient d’ailleurs une séance spéciale, ce soir, pour avaliser cette décision.

Les clients de la Bramer Bank détenteurs d’une debit card devraient donc pouvoir effectuer des retraits aux guichets automatiques dès ce samedi 4 avril, dans l’après-midi. Si les employés de la Bramer n’ont pas à craindre pour leurs postes, prévient Lutchmeenaraidoo, en revanche, l’ensemble de l’exécutif sera « out », a-t-il annoncé.

La situation financière précaire de la Bramer a touché de plein fouet la BAI Co (Mtius) Ltd, qui en avait fait l’acquisition en 2008, car les deux sont intimement liées. Reprenant le terme utilisé par le Premier ministre sir Anerood Jugnauth, ce vendredi matin, Lutchmeenaraidoo a affirmé que « la BAI est un Ponzi scheme à tous points de vue », allant même jusqu’à faire la comparaison avec le financier escroc américain, Bernard Madoff. D’où la décision de la Financial Services Commission de nommer deux Conservators, soit André Bonieux et Mushtaq Oosman de PwC. Et l’objection to departure demandé par le gouvernement contre les dirigeants de la BAI. La situation à la BAI est plus complexe, indique André Bonieux, et les solutions ne seront pas forcément les mêmes que celles trouvées pour la Bramer.

La Banque de Maurice a mis en place une hotline pour les clients de la Bramer Bank. Téléphone : 202.38.02.

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