Comme à Maurice, le riz est un incontournable de la table réunionnaise. Les Réunionnais en consomment d’ailleurs 50 kilos par personne annuellement. Mais parmi les variétés vendues à l’île sœur, certaines sont commercialisées comme étant du basmati alors qu’elles n’en sont pas. S’il n’y a pas de danger imminent pour la santé des consommateurs, il n’empêche que les normes européennes en vigueur ne sont pas respectées.

La Direction régionale des entreprises de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIECCTE) à La Réunion a confirmé, le mercredi 6 novembre, qu’il y a tromperie sur la marchandise. Seize prélèvements (effectuées depuis juin) et onze analyses ADN plus tard, «trois sont revenues non satisfaisantes», a indiqué Géraldine Mille-Huin, adjointe au responsable du Pôle de la Concurrence et Répression des fraudes, au média Réunion 1re.

En d’autres mots, «le laboratoire a retrouvé entre 10 et 47 % de variétés qui n’étaient pas du basmati», a poursuivi Géraldine Mille-Huin. Conclusion : «Nous considérons donc que le produit trompe le consommateur.»

Cependant, nuance la cadre de la DIECCTE, les riz testés ne reflètent pas forcément ce qui se vend sur le marché réunionnais. Les analyses ont, en effet, visé des riz «suspects car peu chers».

Ces résultats interviennent au lendemain de la publication de l’étude de Soboriz mettant en garde contre la qualité des riz commercialisés. L’industriel réunionnais, qui domine le marché à l’île sœur,  affirme que des «négociants ne contrôlent pas suffisamment la qualité ni la loyauté des produits qu’ils commercialisent à La Réunion». Résultat (issu de l’étude menée) : des taux de pesticides plus élevés dans certains riz que les seuils dictés par les normes européennes.

La Réunion a importé 45 000 tonnes de riz en 2018.

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