Les employés d’Iframac prendront les rênes de l’ancien fleuron du groupe BAI. Sur 272 votants aujourd’hui, 247 se sont prononcés en faveur de l’autogestion du concessionnaire de voitures, avec le soutien de l’Etat. Une poignée, soit 25, préfèrent se retirer de la compagnie et partir avec leur compensation. Le vote s’est déroulé aujourd’hui au siège d’Iframac, à Plaine-Lauzun.
« C’est le résultat d’un combat qu’on mène depuis quatre mois », a déclaré Rebecca Bablee, porte-parole, à l’issue du scrutin. Les employés se sont aussi prononcés sur le nom de leur nouvelle entité. New Iframac Motors reprendra ainsi les activités d’Iframac, qui est toujours sous administration judiciaire et célèbre ses 45 ans d’existence ce samedi. Les employés, poursuit Rebeccas Bablee, ont obtenu des garanties quant à leurs emplois, leurs temps de service et leurs conditions de travail.
« Que l’Etat concrétise les garanties qu’il a données et qu’il les améliore », espère, pour sa part, le syndicaliste Ashok Subron. Celui-ci fait également appel aux Mauriciens pour qu’ils soutiennent cette nouvelle entreprise et le « challenge » auquel se confrontent les employés d’Iframac. Le syndicaliste, membre de la General Workers Federation, se dit toutefois « insatisfait » du montant proposé pour la compensation salariale et compte poursuivre les négociations sur cet aspect. La loi prévoit deux semaines de compensation par année de service. Il n’est « pas du tout content de la façon dont l’Etat, et surtout les special administrators, ont géré toute cette situation ». Selon Ashok Subron, tout cela démontre que des « intérêts privés, des intérêts pécuniers » sont à l’œuvre.
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