L’année 2016 s’annonce houleuse sur le plan des négociations et discussions relatives aux droits des travailleurs. Plusieurs questions restent en suspens, rappelle la Confédération des travailleurs du secteur privé. Comme l’introduction d’amendements aux lois du travail, qui se retrouvent de nouveau différés. Les parlementaires ne reprendront, en effet, leurs activités qu’en mars de l’année prochaine.

A l’exemple d’autres centrales syndicales, la CTSP a fait diverses propositions, « une cinquantaine », selon Reeaz Chuttoo. Au contraire des représentants du patronat qui n’en ont fait que quatre. L’une d’elles est le recours à des labour brokers, soit des agences de recrutement qui fourniraient aux entreprises le personnel dont ils ont besoin. Ce qui représente là, insiste le secrétaire général de la CTSP, un « affaiblissement » dans la lutte pour les droits des travailleurs.

Autre proposition des employeurs, précise la CTSP : l’introduction d’un salaire de base « de survie », et la négociation d’autres avantages à travers le collective bargaining. Or, pour la centrale syndicale, en mettant sur pied le National Wage Consultative Council, le gouvernement refuse de prendre une « décision politique » sur le salaire minimal, pour lequel il s’était pourtant engagé lors de la campagne électorale de 2014.

Jane Ragoo constate, pour sa part, que le Premier ministre s’est réconcilié avec le secteur privé. Tandis que, depuis son accession au pouvoir, il n’a toujours pas reçu des représentants du mouvement syndical du pays. « Nous avons des choses à lui dire », souligne la présidente de la CTSP, qui souligne la difficulté d’établir une ligne de communication avec certains ministères. A moins de protestations et de mouvement d’occupation.

La CTSP maintient sa grande manifestation du 6 février prochain. Il faut régulièrement rappeler au gouvernement, avance ses porte-parole, les engagements qu’a pris l’Alliance Lepep. « Nous n’attendrons pas cinq ans » pour le faire. »

Une grande assemblée est prévue auparavant, le 23 janvier prochain. Elle concerne la révision des Remuneration Orders relatifs aux agents de sécurité.

Facebook Comments