La production de sucre est en baisse. Et cela à cause d’un certain nombre de facteurs, dont l’abandon des terres sous cannes qui a commencé depuis 2005. La chute du prix du sucre sur le marché mondial pourrait renforcer cette tendance, craint Mahen Seeruttun. D’où la série de mesures du ministère de l’Agro-industrie, dit-il, pour au contraire augmenter le nombre d’hectares sous culture.

De 400 173 tonnes en 2014, la production annuelle de sucre est passée à 355 213 l’année dernière. La seule légère augmentation était en 2016, avec 386 277 tonnes, a noté le ministre de l’Agro-industrie au Parlement, le mardi 24 avril. Cette tendance baissière, dit-il, remonte à 2008, la production était alors de 452 062 tonnes.

Les petits planteurs abandonnent leurs terres sous cannes, a fait remarquer Seeruttun, tandis que des terres agricoles passent sous d’autres cultures ou sont converties pour des projets résidentiels, commerciaux, éducatifs ou infrastructurels.

Le climat, la hausse du coût de production et le rendement des variétés de cannes sont d’autres facteurs qui expliquent la baisse du prix du sucre.

Le gouvernement travaille sur un plan de redressement, en consultations avec les parties concernées. Cela en complément des différents plans introduits par le gouvernement depuis 2015, a souligné Mahen Seeruttun. Car pour être viable, il faut au moins 50 000 hectares sous cannes et environ 400 000 tonnes de sucre par an, a répliqué le ministre au député Osman Mahomed. Et donc, encourager le retour vers la culture cannière à travers des plans incitatifs, a ajouté Seeruttun.

Est-il question d’un comité qui planche sur une hausse des tarifs d’électricité pour financer les subsides à accorder aux planteurs ? a voulu savoir Paul Bérenger. Le leader du MMM en a surpris plus d’un, n’ayant posé aucune depuis des mois. «Je ne suis pas au courant» d’autre comité autre que le joint technical committee, a indiqué Mahen Seeruttun.

Arvin Boolell intervient alors. Le député travailliste estimant que «nous ne sommes pas là pour attribuer le blâme aux autres, la responsabilité doit être partagée» et faisant une série de suggestions. «Il est un ancien ministre de l’Agriculture», a rétorqué Seeruttun. «Il n’a rien fait sachant bien que l’industrie sucrière ferait face à des problèmes.»

A Ritesh Ramful qui soulignait l’échec d’atteindre l’objectif du gouvernement de l’année dernière d’atteindre 500 hectares sous cannes, Seeruttun a indiqué que 452 sont «sous préparation».

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