C’est un vestige de près de trois siècles. L’ancienne poudrière de la Butte à Tonniers construite en 1740 sous le gouverneur français Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais. Convertie en église anglicane dès 1810 peu après la prise de l’Isle de France par les Britanniques, celle qu’on connaît aujourd’hui comme la cathédrale St James, à la rue La Poudrière, à Port-Louis, a grand besoin de fonds pour sa rénovation.

Inscrite au patrimoine national, elle a été consacrée le 26 juin 1850 par le révérend Dr James Chapman, évêque de Colombo, Maurice faisant alors partie du diocèse anglican de Ceylan, aujourd’hui le Sri Lanka. C’est après cet évêque qu’elle a hérité du nom de St James, selon Auguste Toussaint dans son ouvrage «Port-Louis, deux siècles d’histoire, 1735-1935» paru en 1936. Il nous apprend également que lors du passage du cyclone du 20 mars 1879, la cathédrale a perdu son toit et a servi d’hôpital, tout comme la cathédrale St-Louis et l’hôtel de ville.

Edifice incontournable à Port-Louis, la cathédrale connaît sa forme actuelle grâce aux travaux menés entre 1821 et 1846. La poudrière, avec ses murs en pierre taillée de 2 mètres d’épaisseur, est la pièce centrale. Deux ailes ont été ajoutées pour lui donner une forme de croix et pour accommoder un plus grand nombre de fidèles. Des orifices dans le mur, à l’arrière, rappellent qu’il fut un temps où elle servait au dieu de la guerre.

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