C’est dans un livre que Jano Couacaud a choisi d’accrocher ses photographies de maisons créoles. Des bâtisses ou des cases de taille plus modeste, vestiges d’un temps passé. Qui gardent les marques du temps qui passe. Inexorablement.

Tôles rouillées, parfois trouées, peinture qui s’écaille, volets qui pendouillent, bois qui s’effrite… L’objectif du photographe capture dans le détail les marques de dégradation, d’usure, de décrépitude. De même que le travail délicat des artisans qui ont été à l’ouvrage, il y a de cela des années.

Ces maisons, qu’elles soient celles de familles humbles ou mieux loties, n’en sont pas moins belles. Il n’empêche que nombre d’entre elles ne seront sans doute plus là dans quelques années, rappelle Jano Couacaud. Et que, pour voir ces constructions aux lignes si particulières, il ne reste peut-être que Le temps suspendu/On borrowed time.

Comme Alphonse de Lamartine, on souhaiterait que le temps suspende son cours. Il s’arrête un instant, le temps d’une expo de photos tirées de l’ouvrage de Jano Couacaud, visible jusqu’à ce vendredi 28 novembre à l’Atelier, à Port-Louis. Il se pose un temps, entre les pages de cet ouvrage disponible en librairies.

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