Maurice est le pays de la zone de l’océan Indien « le plus touché par l’hépatite C », souligne Dhiren  Moher, Liaison Officer chez Pils. Une maladie qui affecte aussi, en général, les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Or, de nouveaux traitements ont été mis au point par le laboratoire Gilead. S’ils coûtent très chers – jusqu’à 85 000 euros –, il est toutefois possible pour les pays de la région océan Indien d’y avoir accès à des « prix spécifiques », indique Nicolas Ritter, directeur exécutif de Pils.

Le laboratoire en question a signé des protocoles d’accord avec des génériqueurs indiens. Mais pour que les patients mauriciens puissent bénéficier de ces médicaments qui guérissent de l’hépatite C « à 90% », il revient désormais au ministère de la Santé de s’activer. Car, comme le souligne Nicolas Ritter, « la réponse au VIH est avant tout politique ». Le directeur exécutif intervenait lors d’un point de presse, ce mardi 14 octobre, sur le dernier colloque VIH-sida océan indien, qui a intégré pour cette 13édition, la problématique de la co-infection par l’hépatite C.

Un face-à-face avec la presse qui a été l’occasion pour les représentants de la société civile mauricienne – Pils, Ailes, Vivre+ et le Collectif Arc-en-ciel – qui ont participé au colloque de souligner le message central de cette rencontre régionale : il est nécessaire que les pays de la zone coopère pour que les PVVIH bénéficient d’une égalité des soins et dans la prise en charge globale. La Réunion, où s’est tenu ce colloque du 8 au 10 octobre, étant prise ici comme référence. A la fois sur le plan médical et humain.

Nicolas Ritter a aussi salué la présence de professionnels de santé publique mauriciens accompagnant les personnes vivant avec le VIH. Et de noter, toutefois, l’absence d’« autorité politique du ministère de la Santé ».

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