« La situation est sous contrôle », assure Mahen Seeruttun. Le ministre de l’Agro-industrie précise que le protocole établi en cas de maladie contagieuse a été activé. Ainsi, les animaux touchés par la fièvre aphteuse, que ce soit à Maurice ou à Rodrigues, seront abattus. Et une cellule de crise suit la situation de près.

Pour l’heure, 4 500 animaux sont concernés à Rodrigues et environ 80 à l’île Maurice.

L’exercice démarrera aujourd’hui à Maurice et ce lundi 10 à Rodrigues. Le concours de la police a été sollicité pour cela.

Les bœufs, cabris et moutons infectés à Maurice proviennent de deux cargaisons en provenance de Rodrigues, l’une arrivée à la mi-juillet, l’autre en fin de mois (235 bêtes), lorsque le protocole de surveillance avait déjà été activé.

La cargaison la plus récente a été mise en quarantaine, et l’autre retracée sur une quinzaine de sites différents. Pour l’heure, seule une ferme à Vallée-des-Prêtres semble être touchée. Par mesure de précaution, tout le cheptel de cette exploitation, soit 80 bêtes, sera abattu. Un suivi est effectué par six équipes de vétérinaires au niveau des autres exploitations concernées.

Si les premiers signes de maladie ont été signalés le 19 juillet dans les villages de Terre-Rouge et Roseau, à Rodrigues, les premières analyses étaient cependant négatives pour la fièvre aphteuse. La situation s’est toutefois détériorée dans les fermes locales.

Ce n’est que le 30 juillet que les résultats d’autres tests ont révélé qu’il s’agit de fièvre aphteuse.

L’importation de bêtes en provenance de Rodrigues est, pour l’heure, interdite.

Importateurs et éleveurs doivent être vigilants, prévient le ministre Seeruttun. Des équipes de surveillance sont en place au niveau des fermes à risque.

De plus, au niveau des régions touchées, les divers types de bétail seront vaccinés. Provision a été faite pour l’achat de 10 000 doses. Le même volume devra être commandé pour être injecté 21 jours après la première piqûre. Le troisième et dernier vaccin sera inoculé dans quatre mois.

Des dispositions ont été prises au niveau du port et de l’aéroport pour que les passagers en provenance de Rodrigues ne puissent ramener de la viande crue, indique Seeruttun. D’ailleurs, 44 kilos de viande ont été saisis jusqu’ici par mesure de précaution.

Les autorités rodriguaises ont été priées d’assurer un contrôle accru au niveau du port et de l’aéroport. D’autant que malgré l’alerte lancée le 29 juillet par le service vétérinaire confirmant la fièvre aphteuse et interdisant le transfert d’animaux vers Maurice, une cargaison a quitté l’île. Un certain « laxisme » que déplore le ministre de l’Agro-industrie.

Les modalités de compensation aux éleveurs restent à finaliser, a indiqué Mahen Seeruttun, mais cela devrait varier « entre Rs 35 000 et Rs 40 000 ».

Interrogé sur comment la maladie a pu se déclarer, le ministre souligne qu’il y a « beaucoup de mouvements aériens et maritimes » à Rodrigues, avec Maurice mais aussi La Réunion. Sans toutefois s’avancer à dire que le virus a été introduit de l’île sœur.

Mahen Seeruttun fait ressortir que l’Animal Diseases Act, qui date de 1925, est en cours de révision.

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