Les femmes cleaners en sont à leur troisième jour de grève de la faim. Elles ont reçu, ce matin, la visite d’un haut fonctionnaire du ministère du Travail. Il n’était toutefois pas porteur de bonnes nouvelles. Il a, en effet, indiqué à leurs représentants syndicaux Jane Ragoo et Reeaz Chuttoo, également en grève de la faim, que le ministère de l’Education ne compte pas les embaucher. Mais qu’elles resteront à la charge des entepreneurs qui les emploient sur une base contractuelle.

Le ministère du Travail avait déjà indiqué que les entreprises qui ne respectent pas les lois risquent des poursuites.

La Confédération des travailleurs du secteur privé maintient, de son côté, que l’Education doit embaucher ces femmes. Malgré les assurances de l’Assistant Director of Labour ce matin, Reeaz Chuttoo s’interroge : comment garantir que ces femmes ne seront pas mises à la porte alors que leurs contrats sont à durée déterminée ? comment garantir leurs salaires alors que les services des entrepreneurs sont retenus sur appel d’offres ?

La CTSP réitère son appel au Premier ministre pour trouver une solution rapidement. Un appel repris par le National Trade Union Congress (NTUC), présent ce matin aux côtés des grévistes. Radhakrishna Sadien, président de ce regroupement syndical, relève que le quotidien professionnel de ces femmes relève du travail précaire. Et qu’elles ne font que réclamer un salaire décent. «Maurice veut devenir un pays à revenu élevé, mais cela ne doit pas se faire sur le dos des travailleurs», déclare Sadien.

Narendranath Gopee, secrétaire général de la NTUC, annonce que le regroupement syndical compte alerter l’Organisation internationale du travail. Il est impensable, dit-il, qu’alors que des travaux dans le cadre du nouveau Decent Work Programme sont en cours, les femmes cleaners contractuelles touchent, elles, moins de Rs 2 000 par mois.

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