Seuls 6% des étudiants ont, cette année, réussi leurs examens du barreau sous l’égide du Council for Vocational Legal Education. La situation n’inquiète pas seulement Xavier Duval, qui a axé sa Private Notice Question sur ce sujet hier. Maneesh Gobin s’en soucie aussi : l’Attorney General a initié analyses et consultations au niveau de son bureau en mars de cette année.

Le juge Asraf Caunhye a été consulté, de même qu’un «senior» du barreau britannique pour assistance. C’est d’ailleurs cet expert respecté et à l’expérience reconnue qui devrait présider le High Level Committee qui se penchera sur ces examens et la formation dispensée par l’université de Maurice. Son accord de principe a déjà été obtenu, tout comme le budget de fonctionnement.

Le comité devrait démarrer ses travaux début 2019 et son rapport être prêt d’ici fin juin.

En attendant ces conclusions, Maneesh Gobin estime que certaines mesures peuvent être mises en œuvre. A l’instar de la publication de rapports d’examinateurs, qui permettra aux étudiants qui se destinent à être notaires, avoués ou avocats, de mieux comprendre ce qui est attendu d’eux lors des épreuves. A en croire le leader de l’opposition Xavier Duval, aucun rapport n’a été soumis depuis 2013.

Le ministre de la Justice est aussi d’avis qu’un mécanisme de réexamen vers lequel les étudiants pourront se tourner doit être institué. Tout comme la publication de manuels est nécessaire.

L’Attorney General a été critique de la formation dispensée par l’université de Maurice. Soulignant le caractère trop académique au campus du Réduit alors que l’approche du Council for Vocational Legal Education est plus ancrée dans la pratique. Du reste, ces deux institutions agissent «de manière désordonnée», là où il y avait une «synergie» avant les amendements de 2012.

«Funny things happened in 2012», a fait remarquer Maneesh Gobin. «But this government will set things straight.»

Xavier Duval a tenté, à plusieurs reprises, d’obtenir la garantie que le ministre reverra à la baisse «de manière conséquente» les frais universitaires de Rs 120 000 par année par étudiant. «Je ne peux que transmettre» au Council for Vocational Legal Education, s’est défendu Maneesh Gobin. Cet organisme est indépendant, a-t-il expliqué.

Si la formation doit être revue, le ministre estime que la question est plus complexe. Le droit mauricien, a-t-il souligné, a ses particularités car une «juridiction mixte» franco-anglaise.

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