Les menaces de Showkutally Soodhun à son encontre sont un délit sous la Prevention of Terrorism Act. C’est ce qu’affirme Xavier Duval au Central Criminal Investigation Department. Le leader de l’opposition s’y est rendu, ce 21 juillet, pour porter plainte contre le vice-Premier ministre.

Lors d’un événement à Flacq dans le cadre de la fête Eid-ul-Fitr, le 18 juillet, Soodhun a déclaré à la foule présente : «Si kouma dir mo bodyguard ti donn mwa rivolver, mo touy Xavier Duval dan Parlman… mo touy li dan Parlman… apre, sa mem ki apel djihad.» Des propos relayés d’abord par Top FM dans un court extrait, et devenu viral sur les réseaux sociaux.

Pour Duval, Soodhun a aussi commis un outrage au Parlement, un acte de sédition, incité à la haine raciale et à la violence, et un acte de diffamation.

Le ministre du Logement et des Terres a aussi affirmé que Duval a déclaré que l’Arabie saoudite est «un pays infect». Des propos que récuse le leader du PMSD, affirmant que c’est là de la diffamation. Duval dit désormais avoir des «appréhensions» quant à sa sécurité à Maurice, où des «groupes extrémistes (…) existent», mais aussi à l’étranger.

Duval s’attend à ce que la police prenne ses responsabilités, mais aussi et surtout le Premier ministre. Que Pravind Jugnauth «cesse de garder le silence», exhorte le leader du PMSD.

En dépit des menaces de Soodhun de démissionner comme député s’il doit «step down», dit Duval, «j’espère que Pravind Jugnauth montrera le courage nécessaire en la circonstance».

Xavier Duval est arrivé aux Casernes centrales peu avant 11h30. Accompagné d’une armada d’avocats et de cadres du PMSD. Des partisans s’étaient aussi rassemblés devant les Casernes centrales.

Dans le sillage de cette affaire, Mario Cangy, membre du PMSD, a aussi porté plainte au CCID. Dans la soirée, le travailleur social Rajah Madhewoo a fait de même au poste de police de Flacq, rapportent nos confrères du Défi Plus et de l’express.

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