Les droits d’auteur aux artistes doivent être revus et recontextualisés avec l’émergence des appareils électroniques. C’est ce que réclament Bruno Raya, aussi dit Master Kool B, et Borghini Naidu, alias Dr Boyzini. Face à la presse ce vendredi 5 juillet pour annoncer qu’une mise en demeure a été servie au ministère des Arts et de la Culture, ils expliquent qu’avec l’inflation, les artistes ne peuvent pas toucher que 60 sous par passage d’un de leurs morceaux à la radio.

Bruno Raya explique également que lors de la sortie du premier album d’Otentik Street Brothers (OSB), Ragga Kreol, plus de 20 000 albums avaient été vendus. De nos jours, les meilleurs ne s’écoulent pas à plus de 5 000 exemplaires. Tout le monde est passé au digital, la musique doit suivre le pas, dit-il.

Il y a un mois, un dossier préparé par Zanzak Arjoon, membre du conseil d’administration de la Mauritius Society of Authors (MASA), et d’autres artistes, dont Dr Boyzini et Bruno Raya, a été envoyé au ministère des Arts et de la Culture. Il portait sur un meilleur partage de revenus de l’industrie de la musique.

Bruno Raya considère qu’un pourcentage sur l’achat de tous les appareils électroniques, environ 0,5%, doit être reversé aux artistes, notamment les téléphones portables. La musique est écoutée sur ces appareils électroniques gratuitement, fait-il valoir.

Les radios et chaînes télévisées sont aussi concernées par ce dossier. Les artistes veulent qu’un pourcentage des bénéfices des radios publiques, privées ainsi que la chaîne de télévision nationale soient versée à la MASA afin d’être redistribué aux artistes.

Ils espèrent aussi qu’un quota de diffusion des chansons locales accompagne cette mesure. Certaines radios ne passent même pas 10% de chansons Mauriciennes sur leurs ondes, s’indigne Bruno Raya.

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