Une semaine après la publication du rapport de la Fédération mondiale de Badminton (FMB), qui l’a radié à vie pour détournements de fonds destinés à l’Association mauricienne de badminton et à la Fédération sud-africaine de badmintonRaj Gaya dit être victime d’une cabale. 

Durant presque trois heures, debout face à la presse à l’hôtel Saint-Georges à Port-Louis le jeudi 13 décembre, gesticulant dans tous les sens, il conteste le contenu du rapport qui détaille la fraude qu’il a commise alors qu’il siégeait au sein de la FMB et de la Confédération africaine de badminton (CAB). Ses anciens pairs, affirme-t-il, veulent le «déstabiliser» puisqu’il est quelqu’un de «très influent» dans le domaine sportif «au niveau mondial». 

Alors qu’il s’est abstenu de communiquer le moindre relevé bancaire à la FMB, cette fois il explique que le compte bancaire de la MBA était bloqué depuis 2013, ce qui expliquerait pourquoi il a reçu un million de dollars américains sur son compte bancaire personnel entre 2011 et 2017. 

En ce qu’il s’agit du non-paiement de financements à la joueuse Kate Foo Kune, il soutient lui avoir remis Rs 75 000 pour sa participation aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro. Soit $ 2 189. Or, sa prime était censée être à hauteur de $ 18 000. 

Raj Gaya dit avoir joué un rôle «important» dans l’organisation de plus de huit championnats internationaux de badminton à Maurice durant une décennie. Il explique que sa proximité auprès des fédérations africaines lui permettait d’inviter systématiquement plusieurs pays. En contrepartie, il sponsorisait le séjour de certains participants comme le billet d’avion et réglait les frais d’hôtels.

L’ancien vice-président de la FMB et ancien secrétaire général de la CAB déclare que «ses arrangements» permettaient à la MBA de faire des économies, car elle n’avait pas à payer les billets d’avions, frais d’hôtels et autre frais de séjour des joueurs mauriciens.

Il invite le Premier ministre, Pravind Jugnauth, à lui venir en aide. Ce, en permettant que son cas soit soumis à enquête en Malaisie. Histoire de faire des économies sur ses billets d’avion, dit Raj Gaya.

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