Les moins de 20 ans ne peuvent pas le connaître les événements qui ont marqué l’annonce de sa décès en cellule policière. Le Blue Penny Museum consacre depuis le 8 février une exposition sur le chanteur Kaya et le rastafarisme dans le cadre des vingt ans de sa mort.

L’une des pièces phares de l’exposition est l’affiche du concert organisé par le Mouvement républicain de Rama Valayden à la rue Edward VII, à Rose-Hill, appelant à la dépénalisation du gandia. C’est en y participant et en fumant un joint sur scène que Kaya, Joseph Réginald Topize pour l’état-civil, est arrêté. Ce, après qu’un quotidien du matin en ait fait mention le lendemain à sa Une, changeant le cours de son destin à jamais.

En tant que rasta, Kaya n’a pas voulu nier la vérité, ce qui l’a conduit au centre de détention des Casernes centrales, notoirement connu comme Alcatraz. Jusqu’au 30 mars, les visiteurs pourront visionner un film sur les graves émeutes qui ont secoué Maurice ainsi que les journaux qui ont fait état du bilan humain et matériel.

Emmanuel Richon, conservateur du Blue Penny Museum, fait ressortir que cette exposition est une belle façon de rendre hommage à celui qui a d’abord été plébiscité à La Réunion avant d’être adulé par les siens. « C’est après son passage à La Réunion où il a enregistré ses premiers disques que les Mauriciens l’ont adopté », déclare l’ancien coopérant qui a connu les événements de février 1999.

L’exposition qui est également axée sur le rastafarisme, dont faisait partie Kaya, vise à la reconnaissance de ce groupe souvent victime de préjugés victime et de violence de la part de la police.

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