Priyadev Sookram, Divisonal Manager de la Wastewater Management Authority (WMA), est suspendu de ses fonctions depuis avril 2016. Huit cadres de la Mechanical and Electrical Unit de cet organisme ont aussi été suspendus quelques mois plus tard. Depuis, ils n’ont toujours pas été fixés sur leur sort. Et ne savent toujours pas ce qu’on leur reproche.

C’est ce qu’affirme la WMA Employees Union, affiliée au Mauritius Trade Union Congress. Les syndicats accusent le président du conseil d’administration, Sulaiman Hansrod, d’ingérence dans le day-to-day business mais aussi d’avoir floué les procédures établies dans la gestion de la suspension de ces cadres.

Le chairman de la WMA, allègue Dewan Quedou, président du MTUC, veut à tout prix le départ de ces employés. Cela dans le but de démanteler cette unité.

Le MTUC dit détenir des informations à l’effet que le comité institué pour se pencher sur les cas de ces employés a déjà soumis son rapport. Celui-ci ne leur serait pas défavorable, ce qui ne plairait pas du tout à Sulaiman Hansrod qui en aurait commandité un autre.

Des propos que dément vivement le principal intéressé. Joint au téléphone, le chairman de la WMA insiste : le committee of enquiry institué n’a pas terminé ses travaux, démarré en octobre dernier.

Sa tâche : déterminer s’il y a des charges à être retenues contre les employés suspendus. Ce n’est qu’alors que ces derniers sauront ce qui leur est reproché et qu’un comité disciplinaire pourra être mis sur pied, poursuit Sulaiman Hansrod, selon les lois en vigueur.

Le rapport du comité sera remis au management « in due course », indique le président du conseil d’administration de la WMA.

Il précise qu’entre-temps, les employés suspendus perçoivent toujours leurs salaires.

Répondant aux accusations d’ingérence, Sulaiman Hansrod lance : « Quelles ingérences ? Je suis chairman, je signe des chèques, je dois savoir ce que je signe et ce qu’on est en train de faire. »

Il est question après tout de bonne gouvernance, poursuit-il. « C’est de l’argent public ! » s’exclame Hansrod. « Je ne peux pas me contenter d’assister aux ‘board meetings’ et de toucher mes indemnités. »

Le MTUC avance, pour sa part, que si la situation ne s’améliore pas, des actions industrielles ne sont pas à écarter.

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