Ils s’élèvent contre le fait que l’Etat compte déduire les bonus et intérêts des debentures qui leur seront reversés à compter du 30 juin de cette année. C’est donc dans la rue que certains de ceux qui ont souscrit à la police Super Cash Back Gold (SCBG) ont manifesté, aujourd’hui, leur mécontentement. Une dizaine d’entre eux ont brandi pancartes et scandé leur ras-le-bol devant le Hennessy Court, ancien siège du groupe BAI à Port-Louis.

Pour Salim Muthy, travailleur social et leur porte-parole, le temps n’est plus à la négociation. L’Etat, dit-il, s’était engagé il y a plus d’un an à rembourser ces souscripteurs « sans condition ». Or, intérêts et bonus seront déduits des remboursements à compter de juin. Ce qui, selon lui est « illégal ».

L’Etat, s’insurge Muthy, « ne respecte pas ses promesses ». Et pas uniquement contre les souscripteurs au SCBG. Les clients de Bramer Asset Management (BAM) sont également concernés car « n’ayant rien reçu jusqu’ici ». Si rien n’est fait, le travailleur social prévoit comme « ultime recours » une grève de la faim « illimitée ».

Muthy annonce également une « grande manifestation » le 1er mai dans les rues de la capitale. Celle-ci rassemblera, outre les clients de SCBG et de BAM, les planteurs de Riche-Terre, les diplômés chômeurs, les Mauriciens affectés par le sale by levy ou encore les endettés, affirme Muthy. Tous montreront leur « frustration », surtout vis-à-vis de la fraude et de la corruption. Et comptent « anpes sa gouvernman-la fer dominer », prévient le travailleur social.

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