Ils sont las d’attendre. Ils craignent surtout que le pré-projet de loi pour amender la Courts Act, avalisé par le Conseil des ministres vendredi dernier, ne soit qu’un effet d’annonce. La «Justice Restitution & Reparation Association» et son porte-parole Clency Harmon comptent manifester devant le bureau de l’Attorney General Maneesh Gobin demain, mardi 24 septembre. Harmon va plus loin : si le ministre de la Justice n’active pas les choses d’ici la fin de la semaine, il reprendra sa grève de la faim, interrompue en avril dernier. Et d’autres le rejoindront.

L’ébauche du «Courts (Amendment) Bill» est en circulation, a indiqué le communiqué du vendredi 20. Elle prévoit la mise sur pied d’une «Land Division» au sein de la Cour suprême qui s’occupera des plus de 200 cas avérés de dépossession des terres. Un point positif, certes, mais les consultations prennent du temps, explique Clency Harmon. Il s’inquiète que les discussions s’éternisent et que le projet de loi ne puisse être adopté au Parlement avant sa dissolution, alors que le présent gouvernement l’a promis.

L’association et les membres sont dans l’attente d’un calendrier clair. D’autant que, d’une part, la Vice Prime minister Fazila Jeewa-Daureeawoo n’avait pas de réponse claire dans sa réponse mardi dernier, à l’Assemblée nationale, soutient Harmon. D’autre part, Maneesh Gobin ne répond à aucune des sollicitations de la «Justice Restitution & Reparation Association».

«La dernière fois, j’ai fait une grève de la faim pendant 16 jours. Mais maintenant, si je dois le faire jusqu’à la mort, je le ferai pour une cause», a répondu Harmon, très remonté.

L’association a réunis ses membres ce lundi 23 septembre pour une conférence de presse au centre social marie Reine de la Paix, à Port-Louis.

Contacté, le service de communication de l’Attorney General a promis de revenir vers nous.

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