C’est un Raj Dayal fringant que l’on retrouve aujourd’hui. Et qui rappelle que le monde, et Maurice, sont « en état d’urgence » à cause des effets du changement climatique. Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, également en charge de la gestion des catastrophes et des plages, a ainsi annoncé que son plan cadre pour la gestion des catastrophes est prêt. « Nous pouvons entrer en action à n’importe quel moment », a-t-il affirmé lors de la conférence de presse qu’il a animée ce lundi 30 mars.

Alors que le pays se remémore, aujourd’hui, les victimes des inondations dans la capitale il y a deux ans, Raj Dayal assure qu’un plan est dédié à Port-Louis. Et que si les mesures préconisées sont mises en place le plus rapidement possible, ce genre d’épisode malheureux ne devrait pas se répéter.

Afin de freiner l’érosion des côtes, Maurice compte planter des « milliers de cocotiers » sur les plages, de même que des mangroves, assure Dayal. Qui précise que le gouvernement mauricien a sollicité le soutien des Japonais pour ce projet.

Cette conférence de presse était surtout l’occasion pour le ministre de l’Environnement de faire un compte-rendu de sa participation à la troisième Conférence mondiale sur la prévention des catastrophes. Organisée par les Nations unies, celle-ci a eu lieu du 14 au 18 mars à Sendai, au Japon. Les 187 Etats membres ont adopté, au bout de 30 heures de négociations, un nouvel accord-cadre sur 15 ans, le Sendai Framework for Disaster Risk Reduction 2015-2030. Avec sept objectifs mondiaux à atteindre d’ici là, en prolongement de l’accord de Hyogo (Japon), signé il y a dix ans. Ce nouvel accord-cadre, selon Margareta Wahglström, Head of the UN Office for Disaster Reduction, ouvre la voie à la « réduction des pertes dues aux catastrophes », bien qu’il nécessitera un « engagement politique fort ».

Sauf que le document final laisse un goût d’inachevé. En effet, il ne mentionne pas les moyens financiers qui permettront de mettre en place la politique définie à Sendai, alors que les catastrophes naturelles, elles, augmentent. Les objectifs n’ont pas, non plus, été chiffrés. Au grand dam des associations d’aide internationale.

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