Les récentes attaques de ransomware le démontrent : des cybercrimes peuvent paralyser des institutions privées et publiques. «Il est important que nous luttions contre cela ensemble», insiste Yogida Sawmynaden, «que nous dégagions une stratégie commune (…) au sein d’un seul groupe».

Le ministre des Technologies, de la Communication et de l’Innovation assistait, ce matin à Balaclava, à l’ouverture d’une conférence sur la cybercriminalité pour les procureurs des pays d’Afrique de l’Est.

Ses propos rejoignent ceux de Manuel de Almeida Pereira, qui gère le programme GLACY+ pour le Conseil de l’Europe : Michael Golabeck de l’Union européenne ; d’Esther George, qui est Lead Cybercrime Consultant auprès de l’International Association of Prosecutors–Global Prosecutors e-Crime Network ; de Moctar Yedaly de la Commission de l’Union africaine.

Tous s’accordent à dire qu’une stratégie commune est essentielle face à des attaques ciblant plusieurs pays, comme celles subies par les virus Wannacry et Petya.

Durant trois jours, une soixantaine de participants d’une douzaine de pays et d’organisations échangeront sur la situation dans leurs pays et leur cadre législatif, mais aussi sur les difficultés d’enquêter sur le Darknet, voire d’arriver au procès.

Comme le souligne MRashid Ahmine, adjoint au Directeur des poursuites publiques, ce sont des dossiers hautement techniques, pour lesquels enquêteurs, procureurs et magistrats doivent être formés, s’ils ne le sont pas, pour les comprendre et les maîtriser.

Il note d’ailleurs que si le nombre de plaintes est en hausse, tous les cas ne sont pas toujours traduits devant la justice faute de preuves, surtout pour ce qui est des délits commis à l’étranger.

Durant la conférence, qui prend fin le mercredi 12 juillet, il sera aussi question de blanchiment d’argent en ligne, des bonnes pratiques en matière de preuves électroniques ou encore de la coopération à l’internationale.

La conférence est organisée conjointement par le Global Prosecutors E-Crime Network, l’International Association of Prosecutors, le Conseil de l’Europe et le gouvernement mauricien.

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