Chand Bhadain est à la présidence du conseil d’administration de la Development Bank of Mauritius (DBM) depuis un peu plus d’un an. Un an depuis que la polémique enfle sur cette nomination, avalisée par le Conseil des ministres du 13 février 2015, et le fait que le fils du principal intéressé est ministre de la Bonne gouvernance. Chand Bhadain a choisi de répondre aujourd’hui à la polémique. Et précise d’emblée : « Je n’ai jamais sollicité de faveurs d’aucun politicien durant toute ma carrière. »

Ce poste à la DBM, il ne l’a pas sollicité. « Je n’étais pas intéressé par la Development Bank », a-t-il déclaré en conférence de presse aujourd’hui, mais par le Board of Investment et Enterprise Mauritius. Et d’ajouter : « Je n’ai pas consulté mon fils. » Il se dit toutefois déterminé à remplir sa mission, qui est de redresser la situation à la DBM, avant de céder la barre à quelqu’un d’autre.

La situation à la Banque de développement s’améliore, assure son chairman. Si elle accuse encore des pertes, l’organisme devrait toutefois engranger des profits pour l’année 2016, soutient-il. De même, les arriérages au niveau du remboursement des prêts de la DBM sont passés de Rs 3 milliards à Rs 2 milliards en un an, souligne Chand Bhadain. Tandis que les dettes seront de l’ordre de Rs 726 millions, contre environ Rs 3 milliards à sa prise de fonction. La DBM envisage également de vendre quelques actifs et se lancer dans la collecte de dépôts.

S’il reconnaît que 2014 a vu un recrutement massif avant les élections générales – environ une centaine de personnes –, le conseil d’administration a toutefois décidé de redéployer ce personnel au lieu de le licencier. Chand Bhadain affirme d’ailleurs que « le staff a retrouvé confiance et donne le meilleur de lui-même ». Il est ainsi confiant que « chacun collaborera » à la réorganisation au niveau du personnel et à la révision salariale qui s’annoncent.

La DBM compte continuer à soutenir les petites et moyennes entreprises, Chand Bhadain insistant sur le fait que la MauBank n’est pas un compétiteur. Afin que ces PME puissent trouver des locaux au loyer plus abordable, la DBM compte lancer un concours pour les architectes ou consultants dans ce sens.

La banque compte aussi étoffer ses services en instaurant une Women’s Desk, destinée aux femmes entrepreneurs, ainsi qu’une unité pour recueillir les doléances des clients.

Note : En raison de soucis techniques, l’image dans le reportage vidéo qui suit est parfois tremblante.

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