Le Royaume-Uni maintient sa position. Il s’oppose au projet de résolution de Maurice qu’elle dit considérer, par ailleurs, comme une «amie». Sa représentante permanent à l’Onu, Mary Pierce, persiste à évoquer l’importance stratégique de l’archipel des Chagos pour les Américains et les Britanniques et souligne que les installations militaires sur l’atoll de Diego Garcia servent autant pour la sécurité de la région que pour les aides humanitaires.

Pour Londres, l’archipel lui appartient depuis 1814 et que les élus mauriciens étaient d’accord pour son détachement «contre certains avantages» en 1965. Il déplore qu’on l’accuse de «crime contre l’humanité» sur ce dossier et déclare qu’un projet de réinstallation des Chagossiens a fait l’objet d’une étude de faisabilité, laquelle a démontré qu’une telle initiative sera difficile, notamment en termes de coûts.

Mary Pierce rappelle les liens qui unissent Maurice au Royaume-Uni, notamment les échanges commerciaux. Elle évoque la récente rencontre entre Pravind Jugnauth et Theresa May en mars dernier au 10 Downing Street. Elle a aussi fait ressortir qu’un vote en faveur de la résolution présentée par Maurice constituera un dangereux précédent, affirmant que le différend entre Londres et Port-Louis est d’ordre bilatéral.

Mary Pierce met en exergue qu’un Etat qui n’est pas d’accord avec un autre sur un dossier spécifique risque de se retrouver devant les Nations-Unies où d’autres pays vont décider à sa place. Elle a également fait valoir que le Royaume-Uni est «déterminés à améliorer» la vie des Chagossiens, que ce soit à Maurice, au Seychelles ou sur son territoire.

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