Les autorités mauriciennes souhaitent développer le tourisme culturel, mais détruisent le patrimoine à tour de bras. Les caniveaux en pierres taillées datant de la période françaises ont commencé à être enlevées pour faire place à du béton pour soi-disant mieux canaliser l’eau de pluie.

Or, nombre de ces caniveaux ne sont quasiment jamais entretenus et certains citadins n’ont trouvé rien de mieux que de placer du béton devant leurs entrées pour éviter que leurs chers véhicules ne s’abîment, bloquant ainsi le passage de l’eau. D’autres canaux qui doivent se déverser dans le Ruisseau du Pouce, par exemple, ont été bouchés pour faire place à l’asphalte.

Tristan Bréville, directeur du Musée de la photographie, déplore cet «massacre», tout comme Raj Appadu, représentant des commerçants qui est un amoureux du patrimoine, qui affirme que les gouvernements successifs n’ont jamais eu du respect pour le travail des tailleurs de pierre d’origine tamoule dépêchés dans l’île sous Mahé de La Bourdonnais. «La mairie ne fait rien. Il faut cesser avec le développement sauvage», déplore-t-il.

Les deux hommes se posent aussi des questions sur l’avenir des pierres enlevées.

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