«L’Union Européenne (UE) n’a pas le droit d’imposer unilatéralement certains critères». C’est l’opinion qui a été exprimée lors de la dernière réunion de travail du groupe ministériel des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) sur la question des centres financiers, explique Nando Bodha. C’est le ministre des Affaires étrangères qui a d’ailleurs présidé la réunion.

«Tous les petits pays qui ont un secteur financier important, se retrouvent confrontés à une décision unilatérale de l’UE, avec des critères et des listes qui leur son imposés», indique Nando Bodha. D’une part, celui-ci plaide pour une période moratoire afin de donner du temps aux pays pour s’ajuster aux nouveaux critères de l’UE. D’autre part, Bodha estime que l’UE ainsi que ses différents membres doivent s’entendre avec les pays ACP, comme de vrai partenaires, sur des critères définis menant à des classifications précises.

Pour Bodha, la mue des ACP d’un groupe à une organisation multilatérale permettra à celle-ci d’avoir une discussion plus équilibrée avec l’UE. Cette évolution dit le ministre est soutenue par les 79 pays membres de l’organisation, qui souhaitent mettre en oeuvre cette résolution.

Commentant l’avenir du secteur de la canne, Nando Bodha assure avoir effectué un plaidoyer pour faciliter la réforme du secteur en le diversifiant et créer de nouvelles chaines de valeur. Un accord de vente sera ainsi signé bientôt avec le Kenya, dit-il. La Sugar Investment Trust signera également un partenariat avec la Tanzanie pour y entamer la production de sucre.

Le ministre des Affaires étrangères revient du Kenya où s’est tenue la 110e session du Conseil des ministres des ACP, le 6 et 8 décembre et du 9e sommet des chefs d’états de l’ACP le 9 et 10 décembre.

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