Il y aurait 200 000 consommateurs de cannabis à Maurice, selon Jack Bizlall. Le syndicaliste, qui milite en faveur de la légalisation de ce produit à Maurice, fait comprendre que cela ne sera pas possible sans la mise sur pied d’un Fact-Finding Committee. Le mandat : déterminer l’impact de la production et de la consommation du gandia sur le marché local comparativement aux substances «mortifères» comme l’héroïne ou les drogues de synthèse. Mais aussi déterminer «s’il est légal de priver les fumeurs de cannabis de leur liberté individuelle d’en consommer».

Pendant longtemps taboue, la question du gandia figure aujourd’hui à l’agenda d’au moins trois des principaux partis politiques du pays, relève Bizlall. Qui rappelle que les consommateurs sont de tous âges et de tous milieux. Et que de nombreux pays à travers le monde ont adopté la voie de la dépénalisation ou de la légalisation du cannabis.

«Je défends la légalisation du cannabis pour son aspect récréatif», a déclaré Bizlall. Il a écrit au Premier ministre au nom de la Federation of Progressive Unions, de l’Observatoire de la démocratie et de l’Institut Rosa Luxemburg concernant la mise sur pied du Fact-Finding Committee.

«Le débat sur la légalisation du cannabis ne doit pas être initié sur fond de démagogie électorale», écrit Bizlall dans son courrier à Pravind Jugnauth.

L’Institut Rosa Luxemburg, a-t-il précisé face à la presse ce mercredi 4 septembre, peut même rédiger un avant-projet de loi car il a mené de nombreuses études sur les drogues.

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