Les conducteurs ne sont pas toujours responsables du décès des victimes lors d’accidents fatals. L’«imprudence» de ces dernières en est parfois à l’origine. C’est ce qu’explique Ilfaz Nathire, State Counsel, dans la rubrique vidéo de la newsletter mensuelle du bureau du Directeur des poursuites publiques. Pour que l’accusé soit innocenté, la victime doit avoir fait preuve d’une «faute grave et grossière», déclare l’homme de loi.

C’était le cas dans ce jugement remontant à 2017. La cour a reconnu que la victime de cet accident survenu en soirée avait «fauté de manière grave». Ce motocycliste avait bu, ne portait ni gilet fluorescent ni casque, ses phares étaient éteints, ses habits étaient de couleur très sombre.

Le verdict est différent dans ce jugement en appel datant de cette année. Un motocycliste contestait sa condamnation pour homicide involontaire. Le piéton qu’il a renversé, grièvement blessé lors de la collision, est décédé par la suite.

Dans sa pétition, l’accusé a fait valoir que la victime était fautive car ivre quand elle a subitement traversé la rue devant lui. L’enquête a d’ailleurs révélé que son taux d’alcoolémie dépassait le seuil autorisé.

La cour a toutefois maintenu la condamnation. En arguant que, d’une part, le motocycliste n’avait pas été «assez prudent», et cela bien que la victime était saoule et a traversé la rue soudainement. Et que, d’autre part, les preuves soumises durant le procès démontrent que l’accusé roulait bien trop vite et aurait pu éviter la collision s’il roulait à une vitesse inférieure.

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