Le verdit est tombé en Cour intermédiaire ce 30 novembre devant la magistrate Darshini Gayan. Douze Congolais, dont des femmes, arrêtés en mars 2018 pour trafic de faux passeport et de cartes d’identité mauriciennes ont été condamnés à des peines allant de 10 à 12 mois de prison.

Puisqu’ils ont déjà été emprisonnés pendant quelque 250 jours, la cour a décidé de les déduire le leur peine. Ils seront libérés donc libérés demain matin et remis au Passport and Immigration Office (PIO) pour être renvoyés dans leur pays qu’ils avaient fui à cause de répressions politiques dans l’espoir d’un avenir meilleur en Europe.

Les Congolais sont arrivés à Maurice en prétendant être issus de liaisons entre leurs pères et des Mauriciennes. Ils ont présenté de faux actes de naissances émis en République démocratique du Congo pour obtenir une pièce d’identité mauricienne. Avec, ils espérant se voir remettre un passeport afin de s’envoler pour l’Europe.

Nombre de ces faux documents censés avoir été délivrés par les autorités congolaises ont en fait été fabriqués à Maurice. De fausses attestations ont aussi été imprimées afin de faire croire que des quadragénaires du Sud et du Sud-Ouest qu’ils présentaient comme leurs mères ont séjourné au Congo durant leurs jeunes années.

Le pot-aux-roses avait été mis à jour par un officier du Passeport and Immigration Office en charge de l’émission des passeports. Deux anomalies lui ont sauté aux yeux : les Congolais étaient âgés entre 25 et 30 ans et ils sont au moins sept individus prétendant être frères. Ensuite, la majorité d’entre eux travaille déjà dans des pays européens.

En vertu de la législation mauricienne, ceux trouvés coupables de falsification ou de modification de documents de l’État risquent jusqu’à 30 ans de prison. Ceux qui sont trouvés coupables de modification de passeports risquent 10 ans d’emprisonnement.

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