Alors que le Central Criminal Investigation Department (CCID) se penche sur l’achat par Nandanee Soornack d’une propriété appartenant aux Maingard à Floréal, Didier Maingard de la Ville-Es-Offrans monte au créneau. Et affirme : « Je n’ai fait de cadeau à personne. » Dans le communiqué émis ce mercredi 22 juillet, il revient sur « la série d’articles et de reportages faisant accroire » qu’il a vendu sa propriété « pour un prix dérisoire afin d’obtenir en échange des permis pour un projet immobilier à Rivière-Noire ».

Le CCID a interrogé ce lundi Roshnee Bissessur, qui assurait l’intérim en tant que Chief Valuation Officer à l’époque à la place de Yodhun Bissessur, sur cette transaction. La Deputy Chief Government Valuer est de nouveau attendue aux Casernes centrales aujourd’hui.

Roshnee Bissessur

Photo : Roshnee Bissessur (à dr.) à son arrivée aux Casernes centrales vers 13h ce 23 juillet. Elle est accompagnée de son avocat Viren Ramchurn (à g.).

De prime abord, Didier Maingard soutient qu’il n’y a « jamais eu de ‘campagne Maingard’ à Floréal ». La propriété en question a été mise sur le marché en 2009, indique-t-il. Les trois terrains qui la composent à l’origine s’étendent sur 9 397 mètres carrés. Didier Maingard indique qu’il espérait « obtenir Rs 25-30M l’arpent, bâtiments compris ». Il concède qu’on lui a indiqué que l’ensemble de la propriété « pourrait être évalué jusqu’à Rs 80M », si celui-ci était « emmené en apport dans un projet immobilier d’envergure ». Toutefois, poursuit-il, il n’y a pas eu d’offre à cette hauteur pour les trois terrains ni de projet immobilier.

L’un des lots, d’une superficie de 3 609 m2 trouve preneur en 2010 pour Rs 18 millions. Et l’année suivante, c’est à Nandanee Soornack que sont vendus les deux autres pour Rs 30 millions. Soit « sur la base de Rs 5,183/m2 ou Rs 21M par arpent », précise Didier Maingard, « faisant abstraction de la valeur attribuée aux bâtiments pour les besoins de la taxe ». Selon le rapport d’un arpenteur daté du 21 novembre 2012, poursuit-il, les « propriétés avoisinantes » sont évaluées à Rs 3 380/m2. « Pour faire court, j’ai réalisé un retour sur investissements de près de Rs 100% », indique Didier Maingard. Ayant acheté les terrains à Rs 24,69 millions et les ayant revendu à Rs 48 millions.

Didier Maigrot, le notaire s’étant chargé de la transaction, a été interrogé par le CCID sur cela « il y a quelques mois », dit encore Didier Maigrot. Et avait émis un communiqué en mars 2013, quand cette transaction a été évoquée sur la place publique, pour dire notamment que « le prix de vente a bel et bien été payé dans son intégralité ».

Revenant sur les terrains qu’il possède à Rivière-Noire, Didier Maingard évoque sa requête pour un « ‘rezoning’ de plusieurs portions de terrains depuis au moins l’an 2000 ». Il est informé en 2011 que cette demande est entretenue pour des projets de type « high-class residential units, boutique hotel & spa, business park ». Projet qu’il se dit disposé à entreprendre sur deux lots. En août 2011, le ministère du Logement et des Terres l’invite à « soumettre un projet pour approbation ». « Je n’ai pas donné suite à cette invitation », écrit Didier Maingard. Car préférant que les terrains soient « rezoned as residential ».

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