C’est au Premier ministre et à ses ministres que le Conseil des syndicats (CDS) fait appel. Pour Narendranath Gopee, vice-président du regroupement, le Pay Research Bureau (PRB) s’est rendu coupable d’un «dérapage extraordinaire» en recommandant l’augmentation des salaires et allocations du Premier ministre et des ministres. Le syndicaliste croit même savoir que c’est pour obtenir les faveurs de la classe dirigeante que la direction du PRB a agi de la sorte.

Gopee justifie son opposition à l’augmentation salariale en expliquant que celle-ci est habituellement liée à des changements de conditions de service. Or, dans le cas des membres du gouvernement, aucun changement des conditions de service n’a été évoqué, martèle le syndicaliste. Il poursuit en expliquant qu’étant des public officials et non des public officers, les salaires des ministres et du Premier ministre ne peuvent être déterminés par le PRB. Face à un salaire minimum qui demeure encore à être déterminé et qui pourrait rester trop bas au goût des syndicalistes, Gopee demande donc aux ministres et au chef du gouvernement de renoncer à l’augmentation préconisée par le PRB par « décence et éthique ».

Radhakrishna Sadien, président du CDS, s’inquiète de l’attitude du gouvernement par rapport au National Wage Consultative Council Bill actuellement débattu au Parlement. Pour lui, le mouvement syndical a eu raison d’exprimer ses craintes sur le fonctionnement du conseil car, estime-t-il, de nombreuses lacunes ont été trouvées dans le texte de loi. Sadien affirme même que d’autres changements sont nécessaires au projet de loi actuellement en discussion.

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