Pour le ministre de la Bonne gouvernance, des zones d’ombre entourent l’octroi d’un permis d’opération à Asa Asset Management.

Cette compagnie a été fondée par Álvaro Sobrinho. Le but, selon ce dernier : agir « comme un pont afin d’aider à recueillir des fonds pour les investissements scientifiques », en parallèle avec les activités du Planet Earth Institute qu’il préside, avait déclaré l’homme d’affaires au Mauricien en octobre 2015.

Mais des articles de presse cette semaine – notamment l’édition de Week-End du 26 février et celle de l’express d’aujourd’hui – révèle un côté plus controversé. Et ramène au-devant de la scène les enquêtes dont a fait l’objet Sobrinho. L’homme d’affaires n’a pas été poursuivi, faute de preuves.

Sudhir Sesungkur a, par conséquent, décidé d’initier une enquête pour faire la lumière notamment sur l’octroi d’un permis sous l’Investment Banking and Corporate Advisory Licence à la compagnie de Sobrinho. C’est ce qu’il a indiqué à nos confrères de Radio Plus.

Nos multiples tentatives pour joindre le ministre de la Bonne gouvernance et des Services financiers sont restées vaines.

Sesungkur précise que Sobrinho figure parmi les premiers à avoir obtenu ce permis, introduite suivant le Budget de 2016-2017. Il s’interroge toutefois : « Est-ce l’ancien ministre [NdlR : Roshi Bhadain] qui a octroyé cette licence à ce monsieur ? »

Sesungkur veut savoir si, au niveau de la Financial Services Commission, les procédures ont été respectées. Que ce soit par rapport aux vérifications ou aux « procédures internes d’octroi de licence ».

« La FSC a-t-elle subi des pressions de part et d’autre ? » demande-t-il encore. Affirmant, au vu des « contradictions » notées dans cette affaire, ne pas être « impressionné » par le régulateur.

Du côté de la FSC, on n’a pas souhaité réagir à ce stade.

Nous avons interrogé, cet après-midi, Ameenah Gurib-Fakim sur cette polémique, à l’issue de la conférence du professeur Ramakrishnan, Prix Nobel de chimie en 2009. La présidente de la Republique est vice-présidente du Planet Earth Institute.

Elle a refusé de répondre à nos questions. Ameenah Gurib-Fakim a cependant déclaré, plus tôt à la MBC, souhaiter que les institutions du pays enquêtent afin de « rétablir les faits », écrit la MBC. « Ces allégations portent atteinte au bureau de la présidence et à sa personne », rapporte encore la radiotélévision nationale.

Photo : Ameenah Gurib-Fakim (en blanc), présidente de la République et, à sa droite, le Dr Álvaro Sobrinho, lors du lancement d’un programme de bourses de Planet Earth Institute, en mai 2016.

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