Mieux vaut tard que jamais. Les Mauriciens désirant vérifier s’ils sont bien les géniteurs de leurs enfants pourront désormais s’en remettre à la police scientifique, le Forensic Science Laboratory (FSL), contre paiement de Rs 10 000 pour chaque échantillon qui sera soumis à analyses. Deux sont nécessaires pour établir une filiation et le montant de ce service restera inchangé pendant au moins trois ans.

Ce développement intervient après des années d’attente, le Conseil des ministres ayant finalement annoncé ce vendredi 26 octobre qu’une modification sera apportée à la DNA Identification Act afin que les Mauriciens puissent avoir accès à ce service. C’est sir Anerood Jugnauth, le ministre mentor, qui sera derrière l’adoption de ces DNA Identification (Fees) Regulations, permettant ainsi de combler un vide quant à l’établissement de la filiation en vertu *des articles 340 et 341 du Code Civil Civil Mauricien.

Le FSL était régulièrement approché pour ce genre d’exercice durant ces dernières années, mais il ne pouvait le faire en l’absence de cadre légal, les tests ADN étant réservés pour les affaires criminelles. Exception faite des demandes de juges lors des affaires en Chambre. Dans un cas, un homme voulait établir s’il était bien l’enfant qu’il avait reconnu après une liaison amoureuse en apprenant qu’il en était incapable après son mariage.

De tels tests pourront également être effectués dans des conflits liés aux héritages. La DNA Identification Bill remonte à 2007, à l’époque où Rama Valayden était Attorney General. Une somme de Rs 6 000 devait être nécessaire pour un test de filiation et, à l’époque, aux Etats-Unis, la chanteuse Mel B du groupe Spice Girls y a eu recours pour prouver à un Eddy Murphy sceptique qu’il était bien le père de son enfant.

Jusqu’à présents, quelques Mauriciens se tournaient vers l’étranger, notamment l’Afrique du Sud, pour de tels tests.

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