Des collégiens à la gare de l’Immigration, à Port-Louis. Le taux de réussite aux examens du School Certificate inquiète, que ce soit à Maurice ou à l’île Rodrigues.

 

C’est la «catastrophe» pour le PMSD Rodrigues. Le parti a exprimé son désarroi devant le taux de réussite aux examens du School Certificate. Ils ne sont que 173 collégiens sur un total de 815 candidats à avoir décroché les 5 «credits» minimum requis pour passer au niveau supérieur (Lower 6 / Grade 12), souligne le parti. Les bleus pointent du doigt les «autorités responsables de l’administration» de l’enseignement secondaire.

Le parti du coq blâme ainsi la commission de l’Education et son commissaire, ainsi que la Rodrigues Educational Development Co. Ltd non seulement pour «leur incompétence et leur immobilisme» mais aussi pour leur «manque de vision sérieuse et d’audace». Pour le PMSD Rodrigues, la situation est «pire» qu’à l’île Maurice, selon un communiqué publié sur sa page Facebook, ce mercredi 22 janvier.

Les autorités rodriguaises disposaient pourtant de deux ans, depuis l’annonce de la réintroduction des 5 «credits» obligatoires, pour prendre les mesures nécessaires, estiment les bleus. Ils évoquent, entre autres, la surpopulation dans les classes – qui influe sur la qualité de l’enseignement – malgré la construction de nouveaux établissements de même que l’arrêt des classes de soutien aux élèves peu performants. Sans compter la «négligence» dont les autorités ont fait preuve pour ce qui est de la «planification des remplacements et de l’allocation des ressources humaines et financières».

Par ailleurs, au chapitre de la formation professionnelle, le PMSD Rodrigues considère que le lycée agricole est «un éléphant blanc». Or, seules 60 places sont disponibles pour les formations techniques que propose le Mauritius Institute of Training and Development, fait ressortir le parti.

Selon une source, 30 collégiens n’ayant pas obtenu au moins 5 «credits» se rendront à l’île Maurice pour trouver un emploi.

Le PMSD de Rodrigues propose de revoir le système d’enseignement. Qui insiste qu’il faudrait adapter le curriculum scolaire national «aux réalités de Rodrigues». Et plaide pour que la commission de l’éducation soit autonome. En d’autres mots, les Rodriguais devraient pouvoir prendre les décisions stratégiques qui les concernent, indique notre interlocuteur, et non plus être formulées par le ministère de l’Education.

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