Alors qu’elle avait déclaré le «deadlock» sur les négociations salariales, la direction de la Compagnie nationale de transport (CNT) est revenue à de meilleurs sentiments. Elle est, en effet, revenue à la table des discussions le vendredi 5 juillet. Faisant comprendre qu’elle pourrait, finalement, accorder une augmentation à ses employés.

«Nous cherchons des moyens pour faire des contre-propositions», fait-on comprendre du côté du management de la CNT. Cela prendra peut-être une dizaine ou une quinzaine de jours, apprend-on de source autorisée.

«Nous attendrons les contre-propositions et les travailleurs prendront leur décision sur la marche à suivre lors d’une assemblée générale», a déclaré Reeaz Chuttoo. Celui-ci agit au nom d’un regroupement de syndicats de la CNT et assistait à la réunion du 5 juillet. La direction attend que son budget soit approuvé «incessamment», a précisé le négociateur, mais n’a pas encore avancé de quantum pour les augmentations. «Mais ce n’est pas possible que certains employés aient été augmentés en janvier mais que la majorité n’obtienne rien», relève le syndicaliste.

Il n’est pas non plus clair à ce stade si l’on s’achemine vers la signature d’un nouvel accord collectif encadrant salaires et conditions de travail, ajoute Chuttoo. Ou si les nouvelles négociations auront effectivement lieu l’année prochaine. Dans l’un ou l’autre cas, souligne le syndicaliste, il faut prendre en considération le fait que le dernier accord collectif discuté, qui portait sur trois ans, a pris fin officiellement depuis 2016.

Les discussions actuelles, qui durent depuis un an et demi, sont «hors délai», souligne pour sa part Ashok Subron. Il est négociateur pour la Union of Bus Industry Workers, autre syndicat de la CNT. Subron attribue le retour de la direction de la CNT à la table des négociations au fait que la UBIW a déclaré litige à la Commission de conciliation et de médiation le 28 juin. Soit deux jours après le courrier officiel de l’employeur informant les syndicats qu’il n’était pas en mesure de soumettre des contre-propositions ayant une implication financière, notamment sur les salaires.

«Les travailleurs de l’industrie du transport méritent une augmentation comme ceux de tous les autres secteurs», insiste Subron. D’autant, ajoute-t-il, que le CNT est à ranger dans la catégorie des services à but social au même titre que la santé publique ou l’éducation.

Les syndicats avaient, le 19 juin, demandé l’intervention du gouvernement et du ministre du Transport Nando Bodha. Car en l’absence d’accord, une grève des travailleurs se profile à l’horizon.

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