Pas le temps de trinquer pour eux ! Alors que la population accueillera ce soir la nouvelle année, eux seront dans les rues. Sécurité oblige, policiers et sapeurs-pompiers sont de service pour s’assurer que tout se passe bien en cette période de fête.

« Depuis le 15 décembre, toute la force policière est mobilisée », explique Shiva Coothen, responsable de la communication de la police. Soit quelque 12 000 officiers. En effet, hormis les congés maladie, aucune dispense n’est accordée à cette époque de l’année.

La police assure une présence dans les lieux d’affluence, soit dans les centres villes mais aussi des centres commerciaux, où elle travaille en étroite collaboration avec les agences de sécurité, explique l’inspecteur.

Vigilance accrue

La sécurité routière est l’autre grande priorité. Des contrôles de véhicules sont prévus aux lieux habituels et dans les hot spots. S’il ne veut pas révéler les lieux précis, Shiva Coothen prévient cependant : des officiers de la Special Mobile Force, aidés d’autres unités de la Mauritius Police Force, veilleront au grain. Que ce soit aux sorties de boîtes de nuit et de bars, sur les routes du littoral et du plateau central, « la vigilance est accrue ».

Vous pensez prendre le volant avec quelques verres dans le nez ? Vous risquez de débuter la nouvelle année au poste de police. Suite à l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions de la Road Traffic Act, c’est là que les chauffeurs contrôlés positifs à l’alcotest cuvent leur vin, leurs bierres et autres spiritueux. Ainsi, à mardi dernier, plus de 80 personnes yvaient dégrisé aux postes de police.

[blocktext align=”right”]Numéros d’urgence (gratuits)
• 115 : Pompiers – rapporter tout cas d’incendie ou situation dangereuse requérant une intervention immédiate
• 154 : Pompiers – rapporter les situations potentiellement dangereuses mais non urgentes.
• 999 ou 112 : Police
• 148 : Pour rapporter, en tout anonymat, un délit ou toute activité suspicieuse. Ou relayer des informations.
114 : Samu[/blocktext]

A chacun d’être responsable

La police traque aussi la présence d’objets suspects ou interdits, voire de drogues.

Sur le littoral, la National Coast Guard collabore « étroitement » avec les postes de police. Des rondes sont organisées sur les plages et dans le lagon. Le public mais aussi les plaisanciers sont  sensibilisés à la sécurité en mer.

« Nous ne sommes pas là pour déranger les fêtes mais nous veillerons au grain, insiste Shiva Coothen. Il nous faut cependant la collaboration de chaque citoyen et usager de la route. »

L’inspecteur avise aussi le public de faire attention en manipulant pétards et feux d’artifice. Cela afin d’éviter les risques d’incendie chez soi ou chez les voisins.

Question de sécurité

Le service des pompiers abonde dans le même sens. Rappelant qu’à cette période de l’année, le 115 est souvent sollicité pour des brûlures causés par les feux d’artifice, les barbecues, ou encore pour éteindre des incendies provoqués par des courts-circuits.

Les éléments du Mauritius Fire and Rescue Service sont également les premiers à intervenir sur les lieux d’un accident de la route. Désincarcérant la ou les victimes si besoin, prodiguant les premiers secours et dégageant la route de tout débris. Les pompiers sécurisent la zone en attendant l’arrivée de la police et du SAMU.

Quelque 150 soldats du feu sont mobilisés par shift au niveau des 10 casernes que compte l’île. Jusqu’au 2 janvier, aucune demande de congé n’est entretenue. Même les officiers de haut rang n’y échappent pas. Les pompiers en général affectés aux unités de prévention et de formation sont, eux, de garde. Pour parer à tout déploiement conséquent en urgence. « La sécurité avant tout », fait valoir notre interlocuteur.

Gare au verre en trop

Au niveau des hôpitaux, il n’y a pas de mobilisation particulière, précise le Dr Waseem Ballam. « Médecins et infirmiers travaillent 24h/24 et sont sur le qui-vive tout au long de l’année », fait remarquer le président de la Medical Health Officers Association. Qui en profite pour présenter ses vœux au corps médical et paramédical.

Le Dr Ballam s’attend toutefois à une affluence particulière les 1er et 2 janvier. L’alcool coulant souvent à flot durant cette période, dit-il, les patients sont plus nombreux à consulter aux urgences pour des problèmes de gastrite, de gastro-entérite ou des bagarres suite à des bagarres.

« Ces cas sont récurrents pour les fêtes, pas seulement celles de fin d’année », souligne le médecin.

Il y a aussi ceux qui viennent faire soigner les brûlures causées par les pétards. Malgré les nombreux appels à prendre les précautions d’usage.

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