Renvoi de l’affaire Bal Kouler : Shakeel Mohamed pique une crise en Cour intermédiaire

C’est la deuxième fois que l’avocat Shakeel Mohamed a été appelé comme témoin dans l’affaire Bal Kouler. Mais M^e Ravi Rutnah, avocat de l’accusé Raj Dayal, n’a pas souhaité l’interroger. Présent en Cour intermédiaire ce 23 novembre, le député travailliste n’a pas dissimulé son mécontentement face à ce nouveau renvoi.

«This is causing a huge inconvenience not only for me but for the other witnesses as well», a-t-il lancé aux magistrats Darshini Gayan et Sachin Boodhoo. Shakeel Mohamed a vivement déploré qu’il ignore la raison de sa convocation dans ce procès.

M^e Ravi Rutnah lui a alors donné la réplique : «He should speak for himself, not for other witnesses.» Visiblement agacé, Shakeel Mohamed a déclaré qu’il espère qu’une telle situation ne va pas se répéter.

Outre Shakeel Mohamed, les autres témoins sont l’ex-patron du National Security Service, le DCP Lockdev Hoolash ; le directeur de l’Independent Commission against Corruption (ICAC), Navin Beekarry ; l’ex-ministre de la Bonne Gouvernance Roshi Bhadain ; le Chief Executive Officer de Mauritius Telecom, Sherry Singh, entre autres.

Lors de ce procès, M^e Ravi Rutnah a objecté à la production des vidéos et autres éléments audio que les enquêteurs de l’ICAC ont obtenus du Défi Media Group. Ces enregistrements contiennent des déclarations de Raj Dayal à l’issue de sa démission comme ministre de l’Environnement, le 23 mars 2016. L’affaire a été renvoyée au 14 février 2019.

Le député MSM de Flacq/Bon-Accueil est accusé dans cette affaire d’avoir sollicité un pot-de-vin de Rs 1 million pour l’achat de 50 sacs de poudre colorée à Naheed Nawab Soobhany, dit Patrick Soobhany. Celui-ci est un promoteur immobilier qui était en quête d’un permis EIA pour son projet de lotissement à Gros-Cailloux.

C’est alors que Raj Dayal l’aurait invité à contribuer à l’achat de sacs de couleurs dans le cadre de la fête Holi. L’enregistrement audio de cette conversation a été diffusé sur une radio avant que Patrick Soobhany, accompagné de M^e Yousuf Mohamed, ne saisisse l’ICAC.