Drôle de rentrée parlementaire que celle d’aujourd’hui. Avec la première partie de la séance, soit la Private Notice Question et le Question Time, consacrée à l’ancien Premier ministre. L’actuel chef du gouvernement a ainsi confirmé que Navin Ramgoolam ne sera pas aux Casernes aujourd’hui pour l’exercice de comptage des billets car il est souffrant.

Si les charges provisoires retenues contre Navin Ramgoolam sont celles de « conspiracy » et « money laundering », sir Anerood Jugnauth (SAJ) affirme toutefois que le suspect n’a pas encore donné de déposition dans le cadre de l’affaire Roches-Noires. Le samedi 7 février, « he declined to give his statement » au CCID, disant qu’il le ferait ultérieurement.

Le leader de l’opposition a voulu savoir si le Premier ministre était au courant que la charge provisoire rédigée mentionne « une somme conséquente », qui serait le résultat d’actes de corruption, présente dans les deux coffres saisis au domicile de Ramgoolam. Paul Bérenger de se demander comment la police a pu être au courant de la « somme conséquente » alors que les coffres-forts ont été ouverts dimanche. SAJ de répondre que ce n’est là qu’une charge provisoire et que la police a dû agir en se basant sur des informations qu’elle a obtenues. Et de préciser qu’il ne pourrait répondre à des questions supplémentaires à ce sujet car l’enquête est toujours en cours et que ses réponses pourraient y être préjudiciables.

Paul Bérenger souhaitait également savoir si le Premier ministre était satisfait de la manière dont les investigations sont menées jusqu’ici, avec les différentes estimations de la police sur le contenu du coffre, les « jokes » de l’officier en charge du Police Press Office, et les craintes d’un trial by the press. Ce à quoi sir Anerood Jugnauth s’est dit satisfait. Le leader de l’opposition de suggérer que l’ICAC se retire, pour éviter toute « polémique » ou amalgame au vu de la façon dont l’actuel directeur général a été nommé.

Interrogé par Bérenger sur l’objection to departure vis-à-vis de Ramgoolam, le Premier ministre a déclaré ne pas savoir si la police s’est tournée vers la cour pour cela.

Concernant l’affaire Roches-Noires, SAJ a déclaré qu’aucun suspect n’était en détention. Paul Bérenger de souligner que la presse en a fait était à plusieurs reprises sans que la police n’émette de démenti. SAJ n’a pu indiquer si un lien a été établi entre l’affaire Roches-Noires et la mort d’un détenu au poste de police de Rivière-du-Rempart. Arguant que l’enquête était toujours en cours.

Le député rouge Shakeel Mohamed souhaitait, lui, savoir si le PM comptait faire une déclaration à la police car celui-ci a dit, plusieurs fois, avoir des informations. SAJ de rétorquer qu’il n’a pas à le faire car la police est déjà en présence de ces éléments.

Paul Bérenger a également voulu savoir si Navin Ramgoolam a été interrogé dans le cadre de l’enquête sur la bande sonore qui aurait été enregistrée chez les Jugnauth et diffusé durant la campagne électorale en décembre. Le leader du Parti travailliste y avait d’ailleurs fait allusion durant un de ses meetings. Sir Anerood Jugnauth a indiqué que l’enquête est toujours en cours et que Ramgoolam serait entendu « in due course ». Un judge’s order a été requis pour obtenir, notamment auprès de Facebook, que soit révélé l’identité de la personne qui a mis en ligne le fichier audio. Alors que Paul Bérenger s’étonnait du silence actuel sur cette affaire alors qu’elle a fait les choux gras de la presse pendant un moment, SAJ a indiqué que l’officier chargé du dossier menait aussi d’autres enquêtes.

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