Akilesh Deerpalsingh s’est présenté de nouveau au siège de l’Independent Commission against Corruption (ICAC) vers les 12h30, ce lundi 28 janvier. Assisté de l’avocat Yash Bhadain, il est entendu «under warning» par les hommes de Navin Beekarry relativement à l’enquête ouverte sur des recrutements au tout nouveau ministère de la Bonne gouvernance et des services financiers aux lendemains des élections législatives de décembre 2014.
Principal conseiller de l’ex-ministre Roshi Bhadain, il est aujourd’hui consultant pour PwC (PricewaterhouseCoopers) et qui vient de rentrer d’une mission en République démocratique du Congo. Akilesh Deerpalsingh est appelé depuis jeudi dernier à fournir des détails sur le mécanisme mis en place pour ces recrutements. La Commission anticorruption considère qu’il y a eu entorse aux procédures après avoir interrogé des candidats malheureux à l’issue d’une volumineuse lettre de dénonciation.
Des appels à candidatures avaient été lancés pour le recrutement d’experts dans le domaine financier. Il s’avère que ceux qui ont été employés par la suite n’ont pas leurs noms dans un registre au ministère de la Bonne gouvernance et des services financiers où la liste des candidats était inscrite. D’après l’enquête de l’ICAC, des candidats mieux calés académiquement et en terme d’expériences n’ont pas été retenus. Elle aurait aussi découvert que la majorité des personnes retenues habitent dans la circonscription de Belle-Rose/Quatre-Bornes où Roshi Bhadain avait été élu en 2014 et que certaines lettres de candidature ont été confiées directement à Akilesh Deerpalsingh.
Akilesh Deerpalsingh a expliqué qu’il n’était que conseiller et que c’est un panel qui décidait qui employer. La Commission s’apprête donc à interroger son ancien directeur des enquêtes, Roshi Bhadain, mais devrait sans doute se tourner avant tout vers le bureau du Premier ministre avant un tel exercice. Il n’est un secret pour personne que c’est celui-ci qui accorde son feu vert avant de confirmer certains emplois à des postes stratégiques au sein d’un nouveau ministère, comme cela a été le cas pour un journaliste que Roshi Bhadain souhaitait recruter comme attaché de presse.
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