L’ancien conseiller de l’ex-ministre Roshi Bhadain invite l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) à entendre le Premier ministre, Pravind Jugnauth, quant à l’enquête ouverte sur des recrutements au ministère de la Bonne gouvernance et des Services financiers à l’issue des élections législatives de décembre 2014. Lors de son interrogatoire le jeudi 24 janvier, Akilesh Deerpalsingh a expliqué que le leader du Mouvement socialiste militant (MSM) a personnellement donné des instructions à l’ex-Permanent Secretary Somduth Nemchand afin que trois proches du gouvernement de l’Alliance Lepep soient retenus lors de l’exercice de sélection.

Il a notamment cité les noms du gendre de Shyam Khemloliva, fidèle agent du MSM à Belle-Rose/Quatre-Bornes et actuel ambassadeur de Maurice en Russie. Sans compter la belle-fille de Nayen Koomar Ballah, cousin de Lady Sarojini Jugnauth et actuel Secretary to the Cabinet. Tout comme le fils d’Ashit Kumar Gungah, député du MSM et actuel ministre du Commerce et de l’Industrie. Akilesh Deerpalsingh a fait comprendre aux hommes de Navin Beekarry que pour des recrutements pour des «advisory posts», la procédure est différente de celle observée au sein de la Fonction publique et qu’au final, c’est le Prime Minister’s Office qui décide si les candidats doivent être retenus.

L’ancien bras droit de Roshi Bhadain a aussi fait ressortir lors de son interrogatoire du lundi 28 janvier que seulement 24 des 50 postes ayant fait l’objet d’un appel de candidature ont été remplis. Et que les personnes ayant les meilleures qualifications ne sont pas nécessairement sélectionnées étant donné que leurs prétentions salariales sont exorbitantes. Il a également souligné qu’il a dû recevoir des centaines de lettres de candidature et que celles-ci sont dirigées vers le département responsable des ressources humaines. assisté de l’avocat Yash Bhadain, il a indiqué à l’ICAC qu’il est d’avis que l’institution mène une «smearing campaign» contre lui étant donné que certains détails de sa déposition ont été fuités dans la presse.

La Commission anticorruption a ouvert cette enquête car elle considère qu’il y a eu entorse aux procédures après avoir interrogé des candidats non-retenus à l’issue d’une volumineuse lettre de dénonciation. Laquelle porte sur plusieurs autres allégations qui devraient faire l’objet d’autres enquêtes. Pour la présente affaire, l’ex-ministre de la Bonne gouvernance et des Services financiers figure sur la liste des personnes qui doivent être entendues.

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