C’est sur une question de principe que l’ancien Premier ministre compte saisir la justice aujourd’hui. En effet, ses hommes de loi déposeront une motion en Cour suprême afin d’interdire à la police d’avoir accès à deux coffres bancaires appartenant à la famille Ramgoolam et se trouvant à la filiale de Bell-Village de la MCB.

Le panel d’avocats de Ramgoolam estime que la police n’agit pas de manière raisonnable. Les juristes en veulent pour preuve le fait que les coffres bancaires n’ont pas été ouverts depuis la période 1986-1987, soit peu de temps après le décès de Lady Sushil et de Sir Seewoosagur Ramgoolam. Ce qu’a expliqué Navin Ramgoolam lors d’un point de presse dimanche. Or, pensent les avocats de Ramgoolam, la police a pleinement connaissance du fait que ces coffres bancaires n’ont pas été ouverts depuis près de 30 ans. Mais persiste néanmoins à faire croire que leur contenu est suspect.

Autre motif d’agacement dans le camp de Ramgoolam : la manière dont les restraining orders sur les coffres et comptes bancaires ont été communiqués à l’ancien Premier ministre. Alors que la procédure normale veut que l’ordre de la Cour soit communiqué par voie d’huissier, ce sont des policiers qui ont informé l’ancien Premier ministre. La motion de Ramgoolam en Cour suprême soulignera également cette incongruité procédurale.

Tout comme sera souligné le fait que le leader du Parti travailliste (PTr) n’a aucune opposition à ce que le compte bancaire du PTr soit examiné par la police. Toutefois, Ramgoolam demandera à ce que la police gère la question directement avec le secrétariat du PTr et non avec lui.

Photo : Gavin Glover et Yousuf Mohamed font partie du panel d’avocats de l’ex-Premier ministre Navin Ramgoolam. Celui-ci fait l’objet de plusieurs enquêtes policières.

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