Le rapport nTan a remis en cause beaucoup de certitudes. Le 10 avril 2015, à peine une semaine après la révocation du permis d’opération de la défunte Bramer Bank, le tandem Dev Manraj et Ramesh Basant Roi prenait fait et cause pour les employés du groupe BAI qui n’avaient fait que « suivre les ordres » venus d’en haut.

C’est ainsi que le secrétaire financier et le gouverneur de la Banque de Maurice (BM) avaient répondu à une question lors de la remise du permis d’opération de la National Commercial Bank (NCB), née des cendres de la banque du groupe BAI. Interrogé sur le fait qu’Ashraf Esmael, patron de la Bramer Bank, demeure au même poste à la NCB, Ramesh Basant Roi avait été catégorique : «Pourquoi punir ces personnes ? Elles ont travaillé honnêtement. » Et Dev Manraj d’ajouter with their sweat and tears. Why should they be penalised ?»

De toute évidence, l’opinion des deux hommes a vacillé à la lecture du rapport complet du cabinet singapourien. Ashraf Esmael, devenu CEO de la NCB puis Chief Operating Officer de la MauBank, a récemment été prié de prendre un congé pendant que la Banque de Maurice décide s’il est « fit and proper » pour rester à son poste. Le régulateur du secteur bancaire pourrait invoquer l’article 46 de la Banking Act pour réclamer le limogeage de ce dernier.

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