Le constat de Veda Baloomoody, le président du Public Accounts Committee (PAC), est accablant. Entouré des autres membres du gouvernement et de l’opposition siégeant sur ce comité parlementaire, le député a expliqué que le fonctionnement du PAC doit être revu après 30 années de léthargie.

Dans un premier temps, les membres du PAC se sont entendus pour ne pas attendre une, voire plusieurs années pour publier leur rapport. Mais plutôt de le faire de manière plus régulière, tous les 6 à 8 mois, même si le rapport ne concerne qu’un ministère important à la fois. Pour l’heure, admet toutefois Veda Baloomoody, le PAC doit encore rattraper le « backlog ». Le comité a, en effet, seulement examiné les comptes de l’Etat pour la période 2012-2013.

Pour cet exercice, les critiques à l’encontre des pratiques au sein de l’administration sont nombreuses. Ainsi, le rapport du PAC juge sévèrement les procédures d’attribution de marchés publics au sein de divers départements de l’Etat. A la police, on reproche par exemple le fait d’initier les lourdes procédures de tendering avant de les annuler, pour mieux les reprendre à travers la procédure allégée en « fast track ». Ailleurs, le PAC a constaté que dans le domaine des infrastructures publiques, une série de contrats a été attribuée en urgence à des contracteurs régionaux au lendemain des inondations meurtrières mars 2013. Sans que leurs compétences dans des domaines précis n’aient été dûment évaluées.

Afin de faire évoluer le fonctionnement du PAC, Veda Baloomoody dit avoir le soutien des autres membres du comité pour que les auditions de fonctionnaires et responsables départementaux se tiennent en public, notamment en présence de la presse. Mais aussi pour permettre au PAC de vérifier des comptes et visiter les administrations déjà contrôlées par le National Audit Office.

Lire l’intégralité du rapport du PAC ici.

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